Jacques Ayadji, le président de Moele-Bénin est monté au créneau pour dénoncer les récents propos qui ont été tenus par l’ancien président de la Cour Suprême Abraham Zinzindohoué. En effet, à la faveur d’une sortie médiatique qu’il a récemment effectuée, cet homme politique s’est évertué à expliquer pourquoi il était important que l’élection présidentielle précède les législatives. Ces déclarations ne sont visiblement pas du goût du leader de Moele-Bénin.
Dans sa déclaration, Jacques Ayadji commence par faire remarquer que, les mots d’Abraham Zinzindohoué l’ont « embrouillé et troublé ». Il s’est par la suite interrogé sur le moment où le concept indiquant que l’élection présidentielle doit précéder les élections législatives a été adoptée. « Est-ce en 1990 à travers la Constitution du 11 décembre 1990 ? Si oui, pourquoi les élections législatives de 1991 ont-elles précédé l’élection présidentielle de la même année ? Pourquoi le même ordre a été observé en 1996, 2001, 2006 et ainsi de suite ? », s’est-il interrogé dans sa déclaration avant de réagir sur les mots qui ont été employés par l’ancien président de la Cour Suprême du Bénin.
Il a également noté que, depuis plusieurs décennies au Bénin, les élections législatives ont toujours précédé la présidentielle. « À quand remonte alors l’inversion des dates des élections dont parle le Doyen Abraham Zinzindohoué ? Notre pays a-t-il eu entre-temps, après l’adoption de la Constitution du 11 décembre 1990, un régime parlementaire ? Si oui, quand et par quelle constitution ? », s’est-il de nouveau interrogé dans un contexte où le débat sur la révision de la constitution ou la modification du Code électoral fait rage.
Rappelons qu’il y a quelques semaines, le parti dirigé par Jacques Ayadji a donné son avis sur le débat en cours actuellement sur la modification de la loi fondamentale du Bénin. Moele-Bénin estime qu’à l’heure actuelle, il n’est pas nécessaire de modifier la Constitution pour se conformer aux exigences de la Cour Constitutionnelle. « Nous avons estimé qu’on n’a pas besoin d’aller jusqu’à la révision de la Constitution pour satisfaire à cette injonction de la Cour. Nous n’avons pas besoin d’une bombe atomique pour tuer une mouche », note l’homme politique béninois.
Selon la proposition qui a été faite par sa formation politique lors de la session extraordinaire du bureau politique tenue jeudi 1ᵉʳ février 2024, le Code électoral devrait être laissé en l’état « pour mettre à profit les huit jours plus trois prévus par le législateur pour permettre aux candidats de compléter leurs dossiers ». Ce qui fait que « les candidats qui auront déposé leur dossier de candidature à la Céna le 5 février 2026 ou avant, auront jusqu’au 16 février 2026 (soit 24 heures après la date limite d’installation des conseils municipaux), pour remettre à la Céna leurs parrainages en complément de leurs dossiers initiaux », a suggéré Moele-Bénin.
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