L’école béninoise sera secouée le jeudi 7 mars 2024. Le Secrétariat exécutif national de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fésen/Cstb) vient d’adresser une motion de grève d’avertissement de 24 heures à la ministre du travail et de la fonction publique ainsi qu’aux trois ministres chargés de l’éducation au Bénin. Cette motion de grève a été initiée afin d’exiger la satisfaction de certaines revendications des enseignants et personnels administratifs des écoles et universités publics. Les revendications sont de la FéSEN/CSTB sont d’ordre général et spécifique.
S’agissant des revendications d’ordre général qui sont 16 au total, ils réclament entre autres, la diminution des taxes et impôts qui réduisent le pouvoir d’achat des enseignants, la dotation des écoles, lycées, collèges et universités publics en infrastructures adéquates, la réintégration des AME radiés pour avoir revendiqué de meilleures conditions de vie, le redéploiement de tous les AME de la base de données et le reversement de tous les AME en Agents Contractuels du Droit Public de l’Etat (ACDPE), le recrutement en nombre suffisant des enseignants qualifiés et du personnel d’encadrement et de contrôle au profit des écoles et universités, l’application du décret 2021-641 du 24 novembre 2021 portant règles de coordination des régimes de retraite de la CNSS et du FNRB pour l’arrêt des prélèvements sur les salaires pour validation des services auxiliaires qui continuent malheureusement jusqu’à les maigres pension des agents admis à la retraite.
A ces revendications s’ajoutent la reconstitution de la carrière aux enseignants ACE 2008 réintégrés dans la fonction publique et le retour du reversement des ACDPE en FE après l’obtention des diplômes professionnels ou de la signature du contrat CDI. Pour ce qui concerne les revendications d’ordre spécifique, elles prennent en compte tous les trois ordres de l’enseignement. Il s’agit entre autres de la dotation des écoles en matériel didactique adéquat en quantité suffisante (manuels, cahiers d’activités, guides…), du retour de l’intégration en A3 des instituteurs ayant totalisé 25 ans de services, du retour en formation des enseignants ACDPE de la promotion 2008 et de tous autres enseignants ayant droit.
La FéSEN/CSTB réclament également la construction des bâtiments administratifs devant abriter les services d’inspection de l’enseignement secondaire dans chaque département, la reprise de la ‘’formation des formateurs’’ suspendue depuis 2016 et le recrutement en nombre suffisant d’enseignants au profit des universités publiques pour combler le déficit criard actuel et de chercheurs au profit du CBRSI et sa dotation en budget de recherche conséquent.
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