Au Bénin, le Niger n’aura plus de consul honoraire. C’est du moins la décision qui a été prise par les autorités du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp). Comme le Bénin, 19 autres pays sont concernés par cette décision qui a été récemment prise. Au total, six pays africains sont visés par cette mesure dont le Bénin. Selon les justifications qui ont été apportées par le chef de la diplomatie nigérienne, Bakary Yaou Sangaré, il s’agit d’une décision prise pour des nécessités de services.
Cette décision intervient dans un contexte, où, les relations entre le Bénin et le Niger sont assez conflictuelles depuis la survenue de coup d’État ayant renversé le président Mohamed Bazoum. Lors d’une récente sortie médiatique, le président béninois était revenu sur la situation du Niger en exprimant tout son regret par rapport aux souffrances du peuple nigérien.
Il s’est notamment attardé sur le bras de fer entre la Cedeao et les trois pays du Sahel que sont le Mali, le Burkina et le Niger. « Le moment est arrivé de faire le point, de savoir si les mesures qui ont été prises ont produit leurs effets ou non », lance-t-il devant la presse il y a quelques semaines.
Il n’avait pas manqué de faire remarquer que les sanctions prononcées contre le Niger particulièrement n’étaient pas de nature à durer dans le temps « parce que cela porte des préjudices graves aux populations ». Il indique ainsi qu’il pourrait plaider auprès de ses homologues afin que ces sanctions soient levées. L’actuel homme fort de Niamey n’est pas allé par quatre chemins pour réagir aux propos de son homologue béninois.
« Talon veut avoir un deuxième ou troisième mandat à travers sa rigueur, pour son zèle vis-à-vis de l’AES ou du Niger, particulièrement en fermant la frontière sous l’injonction du maître. Mais Talon, qu’il se détrompe. S’il doit servir le peuple béninois, qu’il le serve et c’est à travers ça que le peuple béninois décidera de lui accorder un troisième mandat s’il juge que ce qu’il a fait jusqu’ici mérite un troisième mandat », a déclaré le général Tchiani.
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