Ce samedi 24 février à Abuja au Nigéria, les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont procédé à la levée des sanctions contre le Niger. Après plusieurs mois de tension et surtout avec l’annonce du retrait du Burkina, du Mali et du Niger de l’organisation, les présidents de la Cedeao ont adopté une posture plus souple envers Niamey. Ainsi, avec effet immédiat, les plus lourdes sanctions imposées au Niger depuis la prise du pouvoir à Niamey du régime militaire ont été levées. Le président togolais Faure Gnassingbé aura particulièrement marqué les esprits lors de cette concertation.
La promesse du président togolais
Selon les informations rapportées par Rfi, l’homme fort de Lomé a plaidé pour que la Cedeao change de méthode dans la gestion des crises politiques au sein de la sous-région. Il n’a pas manqué d’indiquer que les dirigeants de l’organisation ne devraient pas laisser partir le Mali, le Niger et le Burkina Faso de la Cedeao. Il a également plaidé pour la levée totale des sanctions imposées au Niger sans contrepartie. Faure Gnassingbé a pris l’engagement de travailler à la libération du président Mohamed Bazoum. déchu toujours selon les informations rapportées par le média français.
Le Togo, fidèle à sa posture
Rappelons que la diplomatie togolaise est restée fidèle à sa politique qu’elle a adoptée depuis la crise nigérienne. Envers les putschistes, le Togo a manifesté beaucoup de compassions et de souplesses. En octobre dernier, des représentants du Niger, Mali et du Burkina ont été invités à prendre part a organisé un forum sur la paix et la sécurité. Alors que le Niger était en mauvaise posture à cause de l’application des décisions de la Cedeao par le Bénin, les nouveaux dirigeants se sont tournés vers le Togo voisin. Le port de Lomé s’est donc montré plus accessible au Niger plutôt que celui de Cotonou.
Faure, le médiateur
Le Togo s’est positionné dans la sous-région comme étant un centriste dans ces crises dans les pays du Sahel en maintenant de très bonnes relations avec ces différents dirigeants. Au début de l’année 2023, la diplomatie togolaise a pesé de tout son poids pour la libération de militaires ivoiriens détenus au Mali. En août 2023, il avait également aidé une délégation de la Cedeao a rencontré le président déchu du Niger Mohamed Bazoum. En décembre 2023, l’organisation sous-régionale avait désigné, lors de sa 64e conférence, le président togolais, Faure Gnassingbé, comme médiateur pour faciliter les discussions avec les nouvelles autorités nigériennes.
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