Une étude récente menée par l’Université du Michigan soulève des inquiétudes quant à la qualité du riz américain exporté en Haïti, mettant en lumière la présence de métaux lourds, notamment de cadmium et d’arsenic, à des niveaux parfois supérieurs aux normes autorisées. Cette découverte est particulièrement préoccupante pour Haïti, où le riz constitue un aliment de base, la consommation moyenne par habitant atteignant les 85 kg annuellement, bien au-dessus de la moyenne de 12 kg observée aux États-Unis.
En Haïti, l’importation massive de riz en provenance des États-Unis représente aujourd’hui près de 90% de la consommation haïtienne. Cependant, l’étude révèle que le riz américain consommé en Haïti est deux fois plus contaminé par ces substances nocives que le riz produit localement.
Les implications de cette contamination pour la santé publique sont alarmantes, les métaux lourds étant associés à un risque accru de cancers, de maladies cardiovasculaires et de diabète. Les auteurs de l’étude appellent à une prise de conscience tant aux États-Unis qu’en Haïti, soulignant l’urgence de mener des enquêtes complémentaires et d’encourager le développement de la riziculture haïtienne pour réduire cette dépendance.
Réaction aux USA
En réaction à ces révélations, USA Rice, une fédération représentant les intérêts de l’industrie rizicole américaine, a publié une note affirmant son engagement envers les normes de qualité et de santé les plus élevées dans l’exportation de son riz. L’organisation insiste sur le fait que le riz américain est cultivé, moulu et emballé selon des standards environnementaux et de protection des travailleurs parmi les plus stricts au monde, ajoutant que, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le riz américain affiche les niveaux d’arsenic les plus bas à l’échelle globale.
USA Rice se dit également ouverte au dialogue et à la collaboration avec la communauté académique, en l’occurrence l’Université du Michigan, pour garantir la diffusion d’informations fiables et basées sur des preuves scientifiques. Cette ouverture au dialogue vise non seulement à clarifier les données actuelles mais également à établir des mesures correctives si nécessaire.
Cet épisode souligne l’importance de la vigilance et de la transparence dans les chaînes d’approvisionnement alimentaire internationales, rappelant aux consommateurs et aux autorités la nécessité d’une surveillance constante de la qualité et de la sécurité des produits importés, en particulier lorsque ceux-ci jouent un rôle crucial dans l’alimentation de populations vulnérables. Ces situations rappellent l’importance de la consommation locale, qui dans ce cas représente une meilleure alternative selon l’étude.
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