Le Mali a pris une position ferme après avoir annoncé son retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), se considérant délié immédiatement de ses obligations envers l’organisation régionale. Contrairement à ce qui est stipulé dans l’article 91 du traité de la CEDEAO, qui prévoit un délai d’un an après la notification du retrait, le Mali affirme ne plus être lié par cette contrainte.
Cette décision a été prise en tandem avec les régimes militaires du Burkina Faso et du Niger, avec lesquels le Mali a tissé une alliance stratégique. Le pouvoir militaire de Bamako a ainsi marqué sa sortie de la CEDEAO, pointant du doigt les manquements de l’organisation à ses propres obligations.
Selon un document des Affaires étrangères cité par plusieurs médias internationaux, le gouvernement malien a souligné que la CEDEAO avait rendu le traité « inopérant » en fermant les frontières des États membres avec le Mali en janvier 2022, privant ainsi le pays d’accès à la mer. Cette mesure coercitive avait été prise dans le cadre de l’imposition de lourdes sanctions au Mali pour presser les militaires au pouvoir à revenir à un processus de transition civile.
Le ministère des Affaires étrangères du Mali a réitéré l’irréversibilité de sa décision de se retirer immédiatement de la CEDEAO, arguant que l’organisation avait violé ses propres textes. Cette rupture rapide avec la CEDEAO est un acte de défiance clair de la part du pouvoir militaire malien. Les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont officiellement notifié à la CEDEAO leur retrait immédiat de l’organisation. Cette décision intervient après des tentatives infructueuses de la CEDEAO pour rétablir des gouvernements civils dans ces pays, suspendus de ses instances après des coups d’État successifs depuis 2020.
Les militaires au pouvoir dénoncent l’utilisation, selon eux, de la CEDEAO par des puissances étrangères, notamment la France, et voient ce retrait comme un acte de souveraineté et de panafricanisme. En effet, ils ont expulsé les ambassadeurs français et réduit la présence militaire française dans la région, se tournant plutôt vers des partenariats politiques et militaires avec d’autres acteurs, notamment Moscou.
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