La récente décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a suscité des inquiétudes quant aux répercussions économiques potentielles dans la région. Selon l’agence de notation Moody’s, cette démarche pourrait avoir un impact significatif sur la croissance économique du bloc régional.
Alors que les trois pays ont annoncé leur intention de quitter la CEDEAO, leur position vis-à-vis de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) reste ambiguë. Si cette dernière n’est pas encore sur la table, Moody’s souligne que son abandon aurait des conséquences encore plus graves pour ces économies en transition. L’UEMOA offre en effet un soutien crucial en matière de stabilité macroéconomique et de réduction de la vulnérabilité extérieure.
Le retrait éventuel de ces États perturberait profondément l’intégration économique, pilier fondamental de la CEDEAO. Cette situation pourrait également entamer la confiance des entreprises, élément crucial pour soutenir la croissance économique dans la région. Ainsi, Moody’s met en lumière les possibles conséquences négatives d’une telle décision sur le dynamisme économique du bloc.
Si le Mali a affirmé son engagement envers l’UEMOA, les propos divergents émanant des autorités du Burkina Faso laissent planer le doute quant à leur adhésion future à cette union monétaire. Cette incertitude augmente les tensions et pourrait potentiellement affecter la stabilité financière régionale, en particulier pour la Banque ouest-africaine de développement.
En effet, Moody’s souligne que le Burkina Faso, le Mali et le Niger représentent une part importante du capital libéré et du portefeuille de prêts de cette institution financière. Ainsi, un retrait de ces pays pourrait fragiliser davantage la situation économique régionale et avoir des répercussions sur les activités de développement et d’investissement dans la région ouest-africaine
Laisser un commentaire