La polémique autour de la modification de la loi 2019-043 du 15 novembre 2019 portant code électoral n’est pas que l’affaire des partis politiques. La plateforme électorale des Organisations de la société civile (OSC) du Bénin s’est aussi invitée dans le débat. Dans une déclaration rendue publique le jeudi 22 février 2024, cette plateforme dit suivre avec un intérêt soutenu l’évolution de l’actualité politique concernant les défis de l’organisation des élections générales de 2026.
Prenant connaissance de la décision de la Cour constitutionnelle, « elle salue la dynamique des débats, invite les députés à demeurer dans le même esprit que les sages et à mettre en place, pour la relecture du code électoral, un cadre de dialogue inclusif et participatif qui intègre les attentes des citoyens en vue de son amélioration ». Dans sa déclaration intitulée ‘’privilégier l’inclusivité pour un code électoral stable’’, la plateforme des Organisations de la société civile du Bénin a attiré l’attention de la classe politique et de l’ensemble des citoyens sur les risques que comportent l’instabilité, la fluctuation et la fragilité des lois, notamment la loi électorale qui connait des modifications récurrentes à chaque cycle électoral. « Les conséquences de cette instabilité au sein de nos communautés depuis 2019 ne doivent pas être occultées », précise le communiqué des OSC.
« La mise en place d’un cadre de relecture plus inclusif où toutes les parties prenantes sont impliquées et leur avis pris en compte, contrairement à la méthodologie utilisée en 201, contribuerait à disposer pour l’avenir et de façon plus durable, d’un code électoral qui fait l’unanimité permettra de prévenir toute impasse susceptible de perturber le bon déroulement des processus électoraux au Bénin en général et celui de 2026 en particulier », rappelle la plateforme des OSC. La société civile à travers ce communiqué, a réitéré sa pleine disponibilité à contribuer qualitativement à la relecture du code électoral.
Pour ce faire, la plateforme compte emprunter à juste titre les voies citoyennes idoines. Cette déclaration de la plateforme électorale des OCS répond aux aspirations des forces de l’opposition notamment celles du parti les Démocrates qui souhaite que la relecture du code électoral soit inclusive. La modification de cette loi est même inscrite à l’ordre du jour de la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale au titre de cette année.
A l’ouverture des travaux ce jeudi, ce mercredi 21 février 2024, le débat était houleux. A l’origine, la proposition de loi portant révision du code électoral introduite ce même jour par le parti LD n’a pas été prise en compte. Compte tenu de la sensibilité du sujet, le président Louis Gbèhounou Vlavonou a dû suspendre les travaux qui vont être repris le lundi prochain.
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