L’expulsion de l’Imam tunisien Mahjoub Mahjoubi de France a suscité une vague de réactions. Suite à son expulsion le 22 février, l’Imam a exprimé son intention ferme de revenir en France, invoquant des raisons familiales et professionnelles. Dans une interview à BFMTV, Mahjoubi a souligné son attachement à la France, où résident son épouse et ses cinq enfants, tous citoyens français. Sa démarche pour un retour s’inscrit dans un contexte de préoccupations personnelles, notamment la santé de l’un de ses enfants.
«Je ne demande qu’à être entendu par les juges. Si je dois être sanctionné, j’accepterai la sanction… Si elle est juste. J’ai vécu quarante ans dans ce pays, le pays des droits de l’Homme et du citoyen. Je ferai tout pour faire valoir mes droits.» a déclaré l’imam. La polémique autour de l’Imam a pris de l’ampleur suite à ses prêches controversés, où il a tenu des propos jugés incompatibles avec les valeurs de la République française.
Pour rappel, l’imam a qualifié le drapeau français de «drapeau satanique» qui n’a «aucune valeur auprès d’Allah». Ces déclarations ont mené à une enquête pour apologie du terrorisme, culminant avec son arrestation à son domicile de Bagnols sur Cèze, suivie d’une expulsion rapide vers la Tunisie.
Le Ministère de l’Intérieur, sous la direction de Gérald Darmanin, a joué un rôle clé dans cette affaire, mettant en avant la loi récente sur l’immigration comme un outil efficace pour de telles mesures d’expulsion. Darmanin a salué l’application rapide de cette loi, qui selon lui, renforce la sécurité nationale.
En réponse, Mahjoubi a critiqué la décision d’expulsion, la qualifiant d’arbitraire et affirmant qu’elle servait les intérêts politiques autour de la loi sur l’immigration. L’Imam a également annoncé son intention de contester cette décision en justice, affirmant son droit à être entendu et à défendre sa cause.
Les motifs d’expulsion évoqués par les autorités françaises se concentrent sur les prêches de l’Imam, accusé de promouvoir une vision de l’islam jugée contraire aux principes républicains, incluant des discours sur la discrimination, le repli identitaire, et la radicalisation. Des propos spécifiques tenus par Mahjoubi, notamment sa critique du drapeau tricolore, ont alimenté le débat sur la liberté d’expression et ses limites au sein de la société française.
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