La France s’engage résolument dans l’avenir de la guerre automatisée avec son projet ambitieux de doter sa Marine nationale d’un grand drone sous-marin de combat. Développé par Naval Group sous la supervision de la Direction générale de l’armement (DGA), cet engin représentera une avancée majeure dans les capacités opérationnelles de la flotte française.
Dans un contexte où les drones sont devenus des éléments essentiels dans les opérations militaires, que ce soit dans les airs, sur terre, sur l’eau ou sous la mer, cette initiative reflète la tendance mondiale vers l’utilisation croissante de ces technologies pour optimiser les stratégies de guerre. Toutefois, cette évolution soulève également des questions sur la nature même des conflits à venir, laissant entrevoir la possibilité d’une « guerre des robots ».
Ce premier grand drone sous-marin de combat marque une nouvelle ère où les drones atteignent des tailles impressionnantes, capables de rivaliser avec des navires conventionnels. Autrement appelé UCUV ou XL-UUV, il représente une prouesse technologique que peu de nations sont en mesure de réaliser. La France, à travers Naval Group et la DGA, entend ainsi se positionner en tant qu’acteur majeur dans ce domaine.
Le projet, enveloppé de secret pour l’instant, suscite l’intérêt quant aux spécificités techniques de l’engin, notamment son système de propulsion qui pourrait être hybride, associant diesel et pile à combustible. Cependant, au-delà de ses caractéristiques matérielles, c’est surtout l’intelligence artificielle embarquée qui sera déterminante dans l’efficacité opérationnelle du drone. Capable de prendre des décisions autonomes et de s’adapter à des situations imprévues, cette IA permettra au drone de mener à bien sa mission, même dans des environnements hostiles.
Naval Group bénéficie d’une solide expérience dans le domaine, notamment avec son démonstrateur de drone océanique (DDO) déjà opérationnel. Ce dernier, bien que plus petit, a permis d’accumuler un savoir-faire précieux en matière de conduite autonome et de gestion de missions complexes. Le drone de combat, quant à lui, devrait intégrer ces avancées technologiques pour offrir à la Marine française une capacité supplémentaire de surveillance, de frappe et de renseignement, tout en garantissant une discrétion maximale.
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