Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seidou est revenu sur la décision relative à la mise à la retraite des agents des Forces de défense et de sécurité (FDS). Selon les déclarations de l’autorité ministérielle, il ne s’agit aucunement d’une mesure punitive ou d’une volonté de réduire les effectifs de la police.
Des difficultés à insérer certains agents
A en croire les explications d’Alassane Seidou, la mesure prise par le gouvernement ne découle pas d’une procédure disciplinaire. Elle vise simplement, selon lui, à corriger des irrégularités remarquées au sein des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Il indique notamment que certains agents ne sont plus aptes au travail et d’autres ne peuvent plus être insérés dans l’organigramme pour plusieurs raisons. « Aujourd’hui, parmi les agents de la police, nous en avons qui n’ont pas une capacité de rendement appréciable. Nous avons des agents qui ont occupé des postes responsabilités qui font qu’il est difficile de les remettre dans l’organigramme. Ils risquent d’être commandés par des personnes qu’ils avaient commandées par le passé », a expliqué le ministre de l’Intérieur.
Des mesures d’accompagnement prises
Il explique également cette catégorie d’agents sont souvent sans postes et sans attributions. « Ce sont tous ces gens que nous avons voulu passer à la retraite d’office », a poursuivi l’autorité ministérielle au cours de cette séance d’explication. Il note également que, de nombreux agents au niveau inférieur ont du mal à évoluer à cause du nombre élevé d’officiers. Il n’a pas manqué de revenir sur les avantages qui ont été accordés à ces agents mis à la retraite d’office. Pour lui, la pension que les personnes concernées perçoivent est la même que celle qu’ils devraient avoir si leur carrière s’était déroulée normalement. Il a également mis l’accent sur l’allocation mensuelle compensatrice qui est allouée à ces agents retraités. Celle allocation représente la différence entre la pension et le dernier salaire sans les primes et les indemnités.
1070 agents concernés
Rappelons que la mesure du gouvernement avait suscité une vague de réaction au sein de l’opinion publique béninoise. Avant le ministre de l’Intérieur, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji s’était déjà prononcé sur cette actualité. Selon lui, « c’est un fait statutaire prévu par les textes qui régissent les forces de défense et de sécurité et assimilés ». C’est donc en conformité de la loi 2020-19 du 3 juillet 2020 portant Statut spécial des personnels des forces armées du Bénin. Cette mesure de mise à la retraite, à en croire le secrétaire général adjoint du gouvernement, s’inscrit également en droite ligne de la volonté manifeste du pouvoir en place à apporter son appui aux forces de défense et de sécurité dans la gestion des défis sécuritaires auxquels s’expose le Bénin depuis quelques années. Au total, 1 074 agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) dont 700 militaires, 315 Policiers républicains, 30 douaniers et 29 forestiers sont concernés par cette mesure.
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