La révision de la constitution ne cesse de susciter assez de réactions aussi bien au sein de la classe politique que dans le rang de la société civile. La dernière réaction en date est celle de Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’espoir. Dans une adresse à l’endroit des militants et sympathisants de son parti, l’ancien ministre de la défense nationale a interpellé le président de l’Assemblée nationale Louis Gbèhounou Vlavonou et le député Assan Séibou, président du groupe parlementaire Bloc républicain et initiateur de la proposition de loi portant révision de la constitution.
Selon lui, « il y a deux complots de nouveaux tripatouillages de la constitution à savoir celui annoncé à deux occasions par Monsieur Louis Gbéhounou Vlavonou et celui de circonstance, endossé par Assan Seibou ». Après avoir rappelé les annonces d’une révision de la constitution faites par le président Vlavonou ainsi que les circonstances, Candide Azannaï laisse entendre que « le ton hésitant (…) de Vlavonou et l’atmosphère de veillée funèbre de ladite réunion ( certaines images relayées whatsapp ) renseignent à suffisance sur le degré de quasi-captivité politiquement immorale du personnel politique intellectuel dans la plupart des institutions de la République ».
L’ancien ministre de Patrice Talon a estimé que la question de la révision de la constitution est ainsi remise dans l’opinion avec un accompagnement zélé depuis le sommet du pouvoir dit de la rupture et ceci à tort comme une urgence républicaine et nationale. Le numéro 1 du parti RE va interpeler le président de l’Assemblée nationale sur les problèmes et préoccupations qui l’ont poussé à envisager une nouvelle révision de la constitution, sur les retouches qui s’imposent et sur ce qu’il met dans l’expression « refonte complète de tout le système.
« L’intérêt de ces questions tient au fait que Louis VLAVONOU a été Président de l’Assemblée Nationale monocolore qui a accouché dans la nuit des fantômes d’Halloween de Novembre 2019 la Constitution qui, selon lui, serait un recueil d’imperfections qu’il appelle maintenant à retoucher. Monsieur VLAVONOU est tenu de répondre d’autant plus qu’il a été reconduit à la tête du Parlement quasi monochrome et qu’il ne peut dire ignorer le coup de force obscurantiste des tripatouillages sectaires dont résulte la Constitution qui mériterait actuellement à ses propos une refonte complète », affirme Candide Azanaï.
S’agissant de la proposition de loi portant révision de la Constitution portée par Assan Seïbou, président du groupe parlementaire BR, Candide Azannaï pense que c’est « une opération de secours à la fois complétive et corrective de la requête GBEHO ». A l’en croire, le volet complétif appelle directement à une révision de la Constitution pour semer le doute et tendre des pièges politiques permanents en vue de la confiscation de l’alternance politique en 2026 comme ce furent les cas en 2019, 2020, 2021 et 2023
« SEIBOU est dans un rôle politique loufoque de diversion par recours à une prostitution de la Décision DCC 20-001 du 04 janvier 2024 », a déclaré l’ancien député. Après analyse de la décision DCC 20-001 du 04 janvier 2024 de la Cour constitutionnelle, le président du RE a fait observer que la Cour n’a jamais demandé de réviser la Constitution. « En conséquence, l’exposé des motifs embouchés par SEIBOU tombe », conclut Candide Azanaï
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