La révision de la constitution ne laisse plus personne indifférente. L’He Lazard Sèhouéto, député à l’Assemblée nationale, 9e législature s’est lui-aussi prononcé sur la question. L’élu du peuple a choisi un forum politique pour demander au peuple béninois de calmer le jeu. Pour mieux illustrer ces propos, l’ancien ministre du commerce a fait usage d’une vieille anecdote.
« …Le temps passe, mais les hommes se ressemblent. Ils ne gagnent pas toujours en sagesse, hélas ! Comme en 2004, t’en souviens-tu ? J’étais au gouvernement. A l’une de nos grandes réunions au Palais des Sports à Kouhounou, les camarades m’avaient interpellé sur le projet de révision de la Constitution. J’avais répondu à peu près ceci : C’est pour résoudre quels problèmes ? Quelle est la pertinence du ou des problèmes ? En quoi la non résolution (ici et maintenant) desdits problèmes compromet le bon fonctionnement du système politique ou le développement du pays ? Je me pose les mêmes questions aujourd’hui », lâche le député UP-R.
Depuis quelques jours, la question sur la révision de la loi fondamentale du Bénin fait le chou gras des discussions et semble préoccuper les béninois. Mais pour l’He Lazare Sèhouéto, la révision de la constitution n’est pas une priorité. Il préfère donc occuper son temps et son esprit à des considérations constructives. « Le temps passe. Je ne sais pas si je deviens plus sage en me posant les mêmes questions. Mais une chose est certaine : l’atmosphère est suffisamment polluée et le vrai pays se préoccupe en ce moment d’autres problèmes que de révision de la constitution », pense-t-il en invitant le peuple béninois à en tenir compte.
Tout en ayant conscience que la polémique autour de la révision de la constitution est une question importante, l’ancien ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et membre du bureau politique de L’UP-R pense tout de même que c’est une préoccupation qui n’est pas partagée par la majorité des béninois. Lazare Sèhouéto recommande aux uns et aux autres de ne pas se laisser emballés par ce sujet. « Certes, c’est un sujet important. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en faire une question de vie ou de mort », souligne l’He député.
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