La question de la révision de la constitution est toujours d’actualité malgré la sortie médiatique du chef de l’Etat. Bien que Patrice Talon ait déclaré qu’il ne veut pas qu’on touche à une virgule de la constitution, les députés de la mouvance présidentielle continuent de tenir mordicus. Du coup on se demande quel est le menu que Talon et ses partisans préparent pour le peuple béninois.
« Je ne veux pas qu’on touche à une virgule de la constitution. Je ne suis demandeur d’aucune révision de la constitution ». Ces propos sont de Patrice Talon qui a donné une conférence de presse en fin de semaine écoulée pour clarifier sa position sur le débat de la révision de la constitution qui court dans le pays depuis quelques semaines.
Quelques jours après son intervention, voilà ses partisans qui affirment à nouveau dans les médias qu’ils n’abandonneront pas le projet de révision. D’abord c’est le porteur de la loi modificative qui déclare que la sortie du chef de l’État lui donne des raisons suffisantes pour poursuivre dans sa logique. Et comme si ça ne suffisait pas, Orden Alladatin, député du parti UP-R vient à la charge révéler que le consensus sera recherché à tout prix pour aboutir à la révision de la loi fondamentale.
Cela fait donc deux différentes positions venant d’un même clan politique. Que comprendre en fin de compte de cette stratégie et de ce projet de révision. Quel cachet donner aux propos de Patrice Talon? Comment comprendre que la majorité présidentielle qui a suivi son chef sur la proposition de la loi d’amnistie proposée par le parti Les Démocrates soit aujourd’hui en train de défier ce même chef sur la question de la révision?
Le virus de fin de mandat a-t-il déjà gagné le camp de la majorité présidentielle avec la résistance aux consignes du chef ou la désobéissance à la discipline de groupe ? N’y a-t-il pas des raisons de s’inquiéter lorsqu’à la fin d’un mandat, les points de vue même au sein de la majorité présidentielle soient aussi divergents ? Certains béninois ont-ils raison de douter de la parole donnée par leur numéro un ? Ou alors ce sont les partisans qu’il faut vouer aux gémonies ? Tout paraît très flou dans le camp de Patrice Talon.
Les propos d’un chef devraient être pris très au sérieux et traités avec beaucoup de sérieux. Mais actuellement au Bénin, cela ne semble pas être le cas. Et les évènements qui s’enchaînent confortent encore cela et sèment davantage le doute dans les esprits.
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