Uranium du Niger : l’entreprise française reprend sa production

Photo Getty Images

Après une période de ralentissement due à un coup d’État survenu le 26 juillet au Niger, l’entreprise française Orano annonce la reprise graduelle de ses activités dans le pays. La filiale Somaïr, en charge de l’exploitation de l’uranium, avait vu sa production diminuer suite à des difficultés d’approvisionnement en réactifs chimiques, indispensables à son fonctionnement. Cette situation était le résultat direct de la fermeture des frontières avec les pays voisins, impactant significativement les opérations sur le site.

Orano, spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire, a réussi à surmonter ces obstacles en sécurisant un volume réduit mais suffisant de réactifs, permettant ainsi le redémarrage de l’usine. Nicolas Maes, directeur général du groupe, a confirmé que la production avait timidement repris depuis le week-end, marquant une étape importante dans la normalisation des activités.

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L’usine de traitement d’uranium de Somaïr, située au Niger, avait auparavant été mise en maintenance anticipée début septembre, en réaction à l’épuisement des stocks de réactifs. Ce contexte avait fortement impacté la production annuelle, avec une réduction notable par rapport aux volumes attendus, dans un contexte de marché mondial de l’uranium estimé à 70.000 tonnes annuelles.

Face à ces défis, l’entreprise se concentre désormais sur deux objectifs principaux : maintenir l’approvisionnement en réactifs nécessaires à la production et trouver des solutions logistiques pour exporter l’uranium produit. Ces efforts sont compliqués par la persistance de la fermeture de certaines frontières, nécessitant la mise en place de routes à la fois sûres et conformes aux sanctions internationales.

Le Niger, représentant un peu moins de 5% de la production mondiale d’uranium, joue un rôle clé dans l’approvisionnement global. Orano, en tant qu’acteur majeur de l’industrie nucléaire, s’efforce de stabiliser ses opérations dans le pays, malgré les récentes turbulences politiques et les défis logistiques associés.

Cette reprise d’activité au Niger s’inscrit dans un contexte plus large pour Orano, qui s’efforce de diversifier ses activités et de renforcer sa position sur le marché international de l’uranium. Le groupe, en explorant de nouvelles avenues de croissance et en sécurisant ses chaînes d’approvisionnement, entend jouer un rôle déterminant dans la réponse aux enjeux énergétiques et climatiques actuels.

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6 réponses

  1. Avatar de Black
    Black

    Moi je pensais que la France a fini avec notre uranium je pensais que l’uranium en question était insignifiant, n’importe quoi que des rapaces sans dignité

  2. Avatar de Yass
    Yass

    Comme quoi le business l’emporte toujours sur la politique.

  3. Avatar de Le Baikal
    Le Baikal

    Au final sans toutes ces matières premières des pays du Sud , les pays européens seraient en phase de décomposition . Ils valent plus rien sans ces pays d’Afrique.
    Il est grand temps , pour les pays africains, d’imposer leurs conditions comme ce fut lorsque la Russie avait dicté sa loi sur les paiements en roubles des transactions en hydrocarbures.

  4. Avatar de Tch
    Tch

    Il n’est plus question que l’AES soit la vache 🐄 à lait de la France.

  5. Avatar de Tchité
    Tchité

    Cette fois-ci, avec de meilleures conditions de sécurité et de règlement, j’espère.

  6. Avatar de Tchité
    Tchité

    Moi, à qui on disait que l’uranium du Niger était insignifiant ? Ont-kls repris l’exploitation finalement ?

    Zanmin dokpo non gbla trinnon aan.

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