L’Alliance des États du Sahel ne semble pas vraiment être touchée par les décisions issues de la dernière rencontre entre les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Malgré la levée des sanctions prononcées contre ces trois pays dirigés depuis plusieurs mois par les militaires, le Mali, le Burkina et le Niger, la main tendue de l’organisation sous-régionale ne semble pas intéressée. Le divorce serait-il définitivement consommé entre ces trois pays et la Cedeao ?
Bien malin qui pourrait répondre actuellement à cette question. Mais certains facteurs semblent indiquer que, les dirigeants qui composent l’Alliance des États du Sahel ne comptent pas rebrousser chemin. Alors que le ministre malien des Affaires étrangères était en face des hommes des médias lors de sa rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov, il a clairement indiqué que son pays n’était plus au sein de la Cedeao. « Je ne veux pas commenter une décision d’une organisation à laquelle le Mali n’appartient pas », avait déclaré Abdoulaye Diop.
Le Niger pour sa part reste silencieux face à toutes les déclarations qui ont été faites au cours de ces derniers jours pas les autorités de la Cedeao. Le ministre béninois des Affaires Étrangères a récemment déclaré que tout serait mis en œuvre afin que les pays concernés restent au sein de l’Union. « Nous allons, dans les jours, semaines à venir, tout mettre en œuvre pour faire en sorte que nos frères du Niger, du Mali et du Burkina Faso restent au sein de notre famille. Pour l’instant, notre conviction profonde, la famille doit rester unie. Et c’est au sein de cette famille, tous ensemble, que nous allons faire les changements nécessaires », a déclaré Olushegun Bakari face aux journalistes.
Ce mercredi 28 février, trois ministres béninois sont allés constater l’effectivité de l’ouverture de la frontière du Bénin avec le Niger. Mais Niamey reste sur sa position. La frontière du Niger reste fermée. « Ce que vous voyez montre que les populations avaient soif de la réouverture des frontières.
C’est aussi l’occasion de saluer la décision du gouvernement du Bénin et de son chef, le président Patrice Talon, qui, tout le long, a indiqué tout l’intérêt que le Bénin avait à assurer une relation amicale fraternelle avec le Niger. Nous avons intérêt, notre peuple a intérêt à avoir des relations amicales et fraternelles avec le Niger », avait déclaré le ministre Abdoulaye Bio Tchané lors de la visite qu’il a effectuée avec ses collègues Romuald Wadagni et Gaston Dossouhoui. La question est de savoir si ces trois pays qui sont résolument engagés sur la voie du départ de la communauté pourraient revenir sur leur pas. Jusque là, rien n’indique que la main tendue de la Cedeao serait saisie malgré l’accès aux échanges commerciaux et à leurs réserves logées au sein de la Banque centrale.
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