Les récents développements au 7e sommet du forum des pays exportateurs de gaz, tenu à Alger ce week-end, ont mis en lumière la reprise des discussions autour du méga-projet du gazoduc transsaharien TSGP (TransSaharan Gas Pipeline). Ce projet d’envergure, reliant le Nigeria à l’Algérie via le Niger, suscite à nouveau l’intérêt des parties prenantes, notamment des ministres de l’énergie des pays concernés.
En marge du sommet, le ministre algérien de l’énergie, Mohamed Arkab, a exprimé la volonté de relancer ce projet ambitieux. Il a déclaré aux médias : « Nous avons réactivé les discussions avec les parties prenantes pour la relance du projet du gazoduc transsaharien ». Ces discussions ne sont pas uniquement des paroles en l’air, puisque des échanges ont déjà eu lieu entre les ministres du Nigeria, du Niger et de l’Algérie, avec pour objectif de donner un nouvel élan à ce projet.
Les détails évoqués par le ministre algérien de l’énergie témoignent de l’avancement concret du projet. Sur les 4000 km prévus pour le gazoduc, il reste environ 1800 km à construire, dont une portion significative sur le territoire du Niger. Mohamed Arkab a également souligné que l’Algérie pourrait prendre en charge la construction du tronçon nigérien, comme l’avait déjà suggéré Abdelmadjid Tebboune par le passé.
Ces avancées ne sont pas seulement le fruit de discussions diplomatiques, mais aussi de la volonté affirmée des pays impliqués. Le ministre d’État chargé des ressources pétrolières du Nigeria, Ekperikpe Ekpo, a réaffirmé l’engagement de son pays à concrétiser ce projet stratégique. Il a souligné que le gazoduc transsaharien renforcerait les approvisionnements en gaz sur le marché mondial, offrant ainsi des opportunités majeures, notamment sur le marché européen.
Le gazoduc TSGP représente une réponse concrète à la demande croissante en gaz naturel. Avec une capacité estimée entre 20 et 30 milliards de mètres cubes par an, il pourrait jouer un rôle majeur dans la stabilité et la sécurité énergétique régionale et mondiale. De plus, son coût estimé à 13 milliards de dollars en fait un investissement rentable à long terme.
Cependant, ce projet n’est pas sans concurrence. Le Maroc a également élaboré un projet de gazoduc, traversant 13 pays sur une distance de 7000 km. Cette initiative, bien que moins avancée, témoigne de la rivalité régionale pour s’imposer comme un acteur majeur dans le marché gazier mondial.
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