Afrique: un méga-barrage hydroélectrique inauguré cette année

Photo unsplash

L’Ethiopie, véritable joyau de l’Afrique de l’Est, s’apprête à franchir une étape historique dans son développement énergétique avec la mise en service imminente de son projet hydroélectrique phare : le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD). Selon les dernières déclarations officielles, ce méga-projet devrait être opérationnel dans le courant de cette année, ouvrant ainsi la voie à une ère nouvelle de prospérité et de croissance pour le pays.

À la tête de ce chantier colossal, Kifle Horo, directeur du projet GERD, a annoncé avec enthousiasme que les travaux avançaient à un rythme soutenu. « Le chantier de construction civile de ce barrage est actuellement achevé à 99%, tandis que les travaux électromécaniques sont achevés à 78%« , a-t-il déclaré à l’Ethiopian Press Agency. Ces avancements témoignent de l’engagement sans faille des autorités éthiopiennes à concrétiser ce projet d’envergure dans les délais impartis.

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Initié en avril 2011, le GERD représente l’un des piliers majeurs de la politique de développement énergétique de l’Ethiopie. Conçu pour exploiter les ressources hydrauliques du Nil bleu, ce barrage est appelé à jouer un rôle déterminant dans la satisfaction des besoins énergétiques croissants du pays. Bien que les estimations initiales tablent sur une capacité de production de près de 6 500 mégawatts, cette dernière a été révisée à 5 150 mégawatts pour garantir une exploitation optimale des ressources hydrauliques.

Situé dans la province de Benishangul-Gumuz, le GERD s’impose comme un symbole de la détermination éthiopienne à tirer profit de son potentiel hydroélectrique. Avec une capacité de retenue totale de 74 milliards de mètres cubes d’eau, ce barrage incarne l’ambition d’un pays à se positionner en tant que leader régional dans le domaine de l’énergie renouvelable.

Toutefois, le GERD ne se limite pas à un simple projet énergétique. Il revêt également une dimension politique et géostratégique majeure. En effet, la construction de ce barrage a suscité des tensions avec les pays en aval du Nil, notamment l’Egypte et le Soudan, qui craignent une réduction de leurs ressources en eau. Malgré ces défis, l’Ethiopie a maintenu le cap, affirmant avec conviction son droit souverain à exploiter ses ressources naturelles pour le bien-être de sa population.

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