La France se mobilise pour combler son retard dans le secteur de l’armement, en particulier dans la fabrication de drones. Cette initiative a été mise en lumière lors de la visite du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, chez Delair, un fabricant toulousain de drones. Avec un effectif ayant doublé et une production triplée, Delair s’illustre comme un exemple de réussite dans un secteur où la France cherche à reprendre pied.
Delair, qui a débuté dans le civil avant de s’orienter majoritairement vers le militaire, bénéficie aujourd’hui d’un environnement favorable à Toulouse, pôle d’excellence en aéronautique. Cette société a su prendre des risques calculés pour s’adapter rapidement aux exigences de l’économie de guerre, ce qui lui a valu les louanges du ministre des Armées. Sébastien Lecornu a souligné l’importance de l’audace pour les entreprises de défense, Delair étant un modèle dans ce domaine.
La France, ayant pris conscience de son retard, notamment en matière de drones, a lancé un vaste programme d’investissement. Entre 2024 et 2030, 5 milliards d’euros seront consacrés à ce secteur. Delair, en collaboration avec Nexter, travaille sur des projets innovants comme les drones kamikazes, essentiels dans les conflits actuels comme en Ukraine et précédemment dans le Haut-Karabakh.
L’aide apportée à l’Ukraine par la France, notamment à travers la livraison de drones de renseignement, témoigne de l’engagement du pays dans les conflits internationaux. Delair a fourni 150 appareils à Kiev, financés par la France, et les retours d’expérience sont positifs, soulignant l’efficacité du matériel sur le terrain. Cependant, les entreprises comme Delair font face à des défis administratifs significatifs.
La complexité réglementaire est perçue comme un frein à la croissance et à l’innovation. Les appels à une simplification des procédures administratives se font entendre, dans l’espoir d’une réponse concrète de la part des autorités. L’effort de la France pour rattraper son retard dans l’armement prend forme, notamment à travers le dynamisme d’entreprises comme Delair. Cette mobilisation, soutenue par des investissements conséquents et une volonté d’alléger les contraintes administratives, pourrait redéfinir la position de la France sur l’échiquier international de la défense.
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