L‘Europe fait face actuellement à de profonds bouleversements, notamment sur le plan de l’immigration. Plusieurs pays ont mis en place des lois sur l’immigration qui font couler beaucoup d’encre et de salive. En France, la loi anti-immigration fait des gorges chaudes. Au Royaume-Uni aussi, les lois sur l’immigration divisent au sein de la société. Elles ont des répercussions significatives sur des secteurs stratégiques comme celui de l’éducation et de la formation.
Les universités britanniques, qui font partie des meilleures de la planète, sont impactées par les lois sur l’immigration. L’effectif des étudiants étrangers dans ces universités britanniques a connu une chute vertigineuse. En 2023, l’équipe du premier ministre Rishi Sunak a procédé à une hausse du coût des visas étudiants. Pour limiter l’immigration massive, le gouvernement Sunak a considérablement durci les conditions d’octroi de visas. Du coup, l’affluence des étudiants étrangers en master et en doctorat est en forte baisse.
Selon le Financial Times, il y a une baisse de 37 % du nombre de candidatures internationales pour des cours de troisième cycle au Royaume-Uni en janvier 2024 par rapport à janvier 2023. Les autorités anglaises ont multiplié les mesures restrictives à l’endroit des étudiants étrangers. Leur préoccupation principale est de trouver les voies et moyens pour réduire en masse l’immigration massive. Ainsi, les étudiants en master se sont vus interdits de faire venir des membres de leur famille auprès d’eux.
Face à cette situation générale, les universités britanniques ont exprimé leurs inquiétudes. Malgré leur prestige, elles dépendent en grande partie des frais d’inscriptions des étudiants étrangers. Si le gouvernement continue avec sa politique migratoire, les établissements d’enseignements supérieurs risquent de se retrouver dans une situation financière difficile.
« Ces résultats confirment une fois de plus que les changements politiques opérés par le gouvernement ont déjà un impact significatif sur la demande d’étudiants étrangers et que nous risquons à présent d’en payer les frais » a livré Vivienne Stern, directrice générale de « Universities UK » qui est un regroupement de plus de 140 établissements à travers l’Angleterre. Il faut noter que les universités britanniques bénéficient très peu de financements publics.
Par conséquent, elles comptent en grande partie sur les frais d’inscription des étudiants étrangers pour assurer les différentes charges de fonctionnements. À titre de comparaison, les frais d’inscription des étudiants anglais sont aujourd’hui situés à 9000 livres sterling par an alors que ceux des étudiants étrangers peuvent atteindre 38.000 livres pour une année. Le gouvernement de Rishi Sunak serait inspiré de revoir sa politique sur l’immigration pour ne pas se tirer une balle dans le pied.
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