« L’Assemblée Nationale a délibéré et rejeté en sa séance du vendredi 1ᵉʳ mars 2024 la prise en considération de la proposition de loi portant révision de la Constitution du Bénin par 71 voix pour, 35 voix contre et deux abstentions », c’est par ces mots que le président de l’Assemblée Nationale Louis Vlavonou a annoncé l’échec de ce projet porté par le président du groupe parlementaire Assan Séibou. Ce vote vient mettre un terme à plusieurs semaines de débats entre les formations politiques béninoises.
Le vote aura également été marqué par l’opposition de certains députés de la mouvance. L’honorable Malick Abdoul Idrissou Seibou Gomina du Bloc Républicain a par exemple soulevé le carton rouge contre cette proposition faite par un membre de son parti. Toujours lors de cette séance, il a expliqué son vote. Il fait notamment remarquer que d’autres ont voulu voter contre mais appartiennent à « la majorité silencieuse ».
Malick Gomina explique son vote
« J’ai voulu leur dire qu’on peut conserver sa sincérité du début même si on accède à des places. Lorsque l’essentiel nous paraîtra en cause, nous ne céderons à rien. La grande partie de nos compatriotes est inquiète lorsque cette question est abordée et surtout avec ce qui se passe dans les pays de la sous-région », a expliqué le journaliste devenu homme politique. Il mettra par la suite l’accent sur sa volonté d’éviter une utilisation politicienne du rejet de la proposition de loi. Aussi, a-t-il apporté son soutien à ceux qui estiment que le moment n’est pas venu pour toucher une fois encore la loi fondamentale du Bénin. « Je ne souhaite pas traîner le boulot de révisionniste et passer le reste de la mandature à démentir l’usine d’intoxication qui sera mise en place au lendemain du présent vote », a réaffirmé ce député du Bloc Républicain.
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