L’amphi Etisalat à l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin, a servi de cadre, dans la matinée de ce jeudi 29 février au lancement d’un nouveau livre. Intitulé, Livre de poche de la Boologie « Manipulation de la rationalité de Sakpata », il est la toute dernière production de Raymond Assogba, Enseignant-Chercheur et Me conférence des Universités Cames. L’auteur est également à la tête du Laboratoire de Boologie et de l’Intégral du Développement à l’Université d’Abomey-Calavi. Le lancement officiel de cet ouvrage a été fait en présence de plusieurs universitaires ainsi qu’un nombre non négligeable d’étudiants venus de divers horizons.
L’ouvrage de Raymond Assogba plonge en effet le lecteur dans l’univers de vodun « Sakpata » et est parallèlement une invitation à un changement de paradigme. Il est un essai de 215 pages divisé en 3 parties avec 20 chapitres au total. L’œuvre a été préfacée par le Pr Placide Clédjo. Selon le Pr Dodji Amouzouvi qui a eu l’honneur de présenter l’œuvre lors de la cérémonie de lancement, il s’agit d’un livre qui doit être adopté par tout Africain qui est conscient des défis à relever. Il indique notamment que l’auteur lance un avertissement face à l’Occident qui excelle dans la diabolisation de tout savoir et compétence africains.
« C’est dans cet ordre qu’il tente une démystification du ‘’Azé’’. Il estime que la République ou la démocratie, c’est la sorcellerie des Blancs, dont l’implémentation n’a jamais conduit au progrès en Afrique. Pourtant, les Occidentaux persistent que c’est ce qu’il faut à l’Afrique, continuant ainsi à diaboliser la compétence de la manipulation des énergies », a expliqué le Pr Dodji Amouzouvi lors de sa présentation. Toujours selon lui, Raymond Assogba, dans son Livre de poche de la Boologie « Manipulation de la rationalité de Sakpata », exige un effort de rupture et de reconquête intellectuelle et individuelle. « Chaque page de l’essai de Coovi Raymond Assogba contient une richesse intellectuelle, stylistique et un intérêt sociologique », a-t-il poursuivi.
Coovi Raymond Assogba, auteur du livre pour sa part, est revenu sur les profondes motivations qui l’ont poussées à l’écriture de ces pages sur le « Sakpata». « Je me préoccupe de l’avenir de la jeunesse béninoise ; et bien sûr, de celui de la jeunesse africaine »,déclare-t-il avant de revenir sur le bien-fondé de l’enseignement du « Sakpata » aux étudiants. « Enseigner Sakpata aux étudiants, les connecte avec leur environnement plus que l’ «ethno » qui reste le futur de l’effondrement des connaissances : ethno-philosophie, ethno-géographie, ethno-linguistique », a-t-il ajouté.
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