La plateforme Électorale des Organisations de la Société Civile du Bénin ne désespère pas après la récente décision de la Cour Constitutionnelle par rapport au Code électoral. Par le canal d’une déclaration signée par la présidente Fatoumatou Batoko Zossou, un appel a été lancé à l’endroit du président Patrice Talon. En effet, la loi fondamentale du Bénin donne la possibilité à l’actuel patron de la Marina de demander une seconde lecture du Code électoral.
Aussi, par le biais d’une déclaration, les Organisations de la Société Civile du Bénin sont-elles revenues sur le sujet. Dans un premier temps, elles ont pris « acte de la décision DCC 24-040 du 14 mars 2024 de la Cour Constitutionnelle du Bénin dont les décisions ne sont susceptibles d’aucun recours ». Elle n’a tout de même pas manqué de revenir sur les risques que comporte la nouvelle législation adoptée par les députés de la 9ème mandature. Selon le document, le risque de « processus électoraux non inclusifs en application de la loi déclarée conforme à la Constitution suivant la décision DCC 24-040 du 14 mars 2024 » est grand.
« C’est pourquoi elle exhorte de nouveau le Chef de l’État, en vertu des dispositions de l’article 57 de la Constitution, à solliciter une deuxième lecture du code adopté par le Parlement le 5 mars 2024 », a poursuivi le document de la plateforme Électorale des Organisations de la Société Civile du Bénin. Rappelons que, de nombreuses voix s’élèvent depuis quelques semaines pour dénoncer cette loi voté récemment. C’est le cas du parti de l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi. Dans un communiqué publié ce vendredi 15 mars 2024, le parti Les Démocrates qualifie d’absconse et d’inadmissible la décision de la Cour.
Selon le parti Les Démocrates, cette décision « a laissé s’abattre une écharpe de deuil sur le peuple béninois et sa démocratie déjà agonisante sous la gouvernance dite de la rupture ». « Pendant que la Constitution fixe un seul seuil d’éligibilité au plan national, la Cour constitutionnelle s’est aplatie devant l’exécutif et n’a trouvé aucune incongruité dans la nouvelle version du code électoral qui vient en fixer un deuxième, l’un au plan national et l’autre au plan de la circonscription électorale », relève le communiqué signé par Guy Dossou Mitokpè, secrétaire à la communication de LD.
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