L’actualité relative à l’adoption d’un nouveau code électoral au Bénin continue de susciter des réactions au sein de l’opinion publique. Alors qu’il est intervenu ce dimanche 10 mars, dans l’émission 90 minutes pour convaincre de la radio nationale, l’honorable Orden Alladatin est revenu sur les côtés positifs de ce texte. Il met notamment l’accent sur le phénomène de la « transhumance politique » que le texte aide à régler selon lui. Le président de la Commission des Lois au Parlement cite l’article 132 nouveau de la loi. Selon le nouveau Code, un élu ne peut parrainer qu’un candidat issu de sa formation politique.
Pour le député de l’Union progressiste, le Renouveau (Upr), les députés de la mouvance ont encadré ainsi la possibilité pour un militant de passer à une autre formation politique juste parce qu’il n’aurait pas été positionné. « Pour être député, pour être maire, vous êtes positionné par une liste et c’est le parti qui établit la liste, donc pour parrainer, il faut rester dans le cadre du parti qui vous a positionné pour votre élection. En dehors de ça, si le parti désigne quelqu’un, vous pouvez parrainer la personne que le parti a désignée », a-t-il réaffirmé.
« Ce code permet de régler fondamentalement les questions d’emprise des partis politiques dans leur territoire pour qu’un parti qui va aspirer, gouverner ce pays, décider au nom de tout le monde, ne soit pas un parti régional. Que ça soit un parti présent dans toutes les circonscriptions électorales du pays », a-t-il poursuivi. Rappelons que, nombreuses sont ces voix qui s’élèvent tout de même pour contester le caractère inclusif de ce texte. L’ancien président de la Cour Constitutionnelle, le professeur Théodore Holo a pour sa part fait savoir que ce texte viole la Constitution.
Alors qu’il était de passage sur l’émission Grand Angle de Crystal-News, il s’est attardé sur un aspect de ce nouveau texte. « La Constitution, dans son article 81, dit que les députés sont habilités à voter une loi qui détermine le minimum de suffrage à obtenir par les listes de candidature au plan national pour être éligibles à la répartition des sièges. Mais le Code électoral voté parle désormais d’un minimum de suffrage par circonscription électorale. Je pense, là, qu’il y a une violation de la Constitution », avait observé le Pr titulaire, spécialiste de droit constitutionnel.
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