Les tensions restent palpables en Europe de l’Est. L’Ukraine exprime ses craintes face à une possible manœuvre militaire de grande envergure par la Russie. Le commandant des forces terrestres ukrainiennes, le général Oleksandre Pavliouk, a révélé vendredi 22 mars qu’une offensive russe impliquant jusqu’à 100 000 hommes pourrait être lancée cet été. Cette annonce, perçue comme « la prévision la plus sombre » par les autorités ukrainiennes, alimente l’inquiétude quant à une intensification du conflit.
Malgré la revendication par l’armée russe de la conquête de plusieurs villages ces derniers mois, le front entre les deux nations reste majoritairement stagnant, avec peu de changements significatifs depuis plus d’un an. Cette situation de statu quo, où aucune des parties n’a réussi à réaliser une avancée décisive, pourrait néanmoins évoluer avec l’accumulation de forces russes évoquée par le général Pavliouk.
Selon le commandant ukrainien, les forces russes sont actuellement en phase de rassemblement, potentiellement en préparation d’une offensive. Toutefois, il a également émis l’hypothèse que cette mobilisation pourrait servir à renforcer les unités russes affaiblies, sans nécessairement déboucher sur une attaque directe.
Pavliouk a souligné l’importance de rester vigilant, admettant que les intentions exactes de la Russie demeurent inconnues. Cette incertitude quant aux plans russes ajoute une couche de complexité à la gestion du conflit par l’Ukraine, déjà éprouvée par une contre-offensive l’été dernier qui s’est heurtée à une résistance acharnée sans parvenir à reprendre les territoires occupés.
L’avantage tactique semble toujours résider chez les forces russes, selon Pavliouk, qui considère que la Russie ne peut se permettre de perdre sa supériorité sur le champ de bataille. Cette dynamique place l’Ukraine dans une position où seule une diminution de l’activité militaire russe pourrait lui permettre de gagner du terrain.
En outre, l’Ukraine se trouve confrontée à l’attente de l’aide militaire et financière promise par ses alliés occidentaux. Le soutien international, bien que crucial pour l’effort de guerre ukrainien, semble se faire attendre, ajoutant un niveau supplémentaire d’incertitude à une situation déjà complexe et précaire.
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