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Subvention des casques au Bénin : réaction du Porte-parole du gouvernement

Depuis le lancement de la répression des infractions au code de la route il y a quelques semaines, les casques figurent désormais parmi les biens indispensables à ceux qui se servent d’une moto pour leurs déplacements. Le gouvernement béninois ne peut-il pas subventionner les casques pour nous faciliter la tâche ? Telle est la question que bon nombre de citoyens lancent à tout bout de champ. Ainsi, le Porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji n’a pas échappé à une telle interrogation le samedi 23 mars dernier, lors d’une sortie médiatique dans le département du Mono.

Le Porte-parole du gouvernement a fait savoir que le gouvernement ne pourra pas subventionner les casques. Premièrement, parce que les casques constituent un produit ordinaire et deuxième, parce que le Bénin compte des multitudes d’importateurs de casques. ‹‹ Les casques, c’est un produit ordinaire de tous les jours. Et vous avez des multitudes d’importateurs de casques au Bénin. Pour qui on va subventionner et pour qui on ne va pas subventionner ? Quelle est la qualité qu’il faut subventionner ? Ce n’est pas possible », a-t-il déclaré.

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Il importe quand même de notifier que les vendeurs de casques profitent de la répression pour gonfler le prix de leurs articles. Une situation qui amplifie les difficultés des citoyens. Alors, Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement, a invité les commerçants à s’abstenir de la surenchère des prix des casques. « On va demander aux vendeurs d’éviter de profiter de la situation pour appauvrir encore nos populations », a-t-il dit.

3 réponses

  1. Avatar de Napoléon
    Napoléon

    Je suis d’accord que le port du casque exigé par le gouvernement est une mesure comme toutes les autres mesures de la circulation publique pour protéger et prévenir la santé physique des populations.
    C’est aussi compréhensible que le casque fait partie des objets d’utilisation quotidienne individuelle. Ce n’est pas seulement le conducteur de la moto « Zémidjan » qui a l’obligation du port de casque. Cela oblige tous les usagers. Cela veut dire que chaque Béninois qui a recours de l’utilisation des Motos pour son déplacement doit avoir son casque. Et l’on ne doit pas punir le conducteur de Zémidjan qui porte son casque, et que c’est le client qui n’en porte pas. Le conducteur ne peut pas acheter un deuxième casque pour mettre à la disposition de chaque passager qu’il transporte. Car nous risquons là la contamination et le transfert des multiples maladies.
    Mais ce qui est déplorable dans cette affaire est le constat que notre pays fonctionne à reculons. Pourquoi ? Au Dahomey, avait existé le chemin de fer. Le train partait de Pobè pour Sègboroué et retour avec arrêt dans les grandes localités. Il y avait un autre qui partait de Cotonou à Parakou et retour. La population du pays a triplé mais ce moyen important de circulation a été abandonné et a fait faillite sans pouvoir se relever sous tous les gouvernements qui ont suivi.
    De même au Dahomey existait déjà dans les années 70 l’obligation de port de casque. Je me souviens, quand je travaillais dans un projet allemand, des motos avaient été mises à notre disposition et nous étions instruits à nous comporter à ce règlement du port de casque et à posséder le permis de conduire, catégorie A1 dont on passait l’examen au service des mines à Cotonou. À l’époque j’ai fait la connaissance d’un certain Monsieur Issa, qui était l’un des examinateurs, qui deviendra plus tard un homme politique engagé, mais qui trouvera subitement la mort par accident (paix à son âme).
    Comment se fait-il donc que cette obligation de port de casque, qui était en vigueur a été mise sous veilleuse pendant des décennies entières pour être remise maintenant brusquement à la page du jour ?
    Le fonctionnement d’un État ne revient pas à faire un pas en avant et deux pas en arrière. L’État doit éduquer, prévenir, anticiper et demeurer constant dans ses exigences envers la population. Le respect des lois et des règles comme celles de la circulation est une affaire de culture et de civilisation qui doit être dispensé aux membres de la communauté dès leur bas âge et dans un élan continuel. Ailleurs, les enfants apprennent depuis la maternelle les règles élémentaires de conduite de vélo (y compris le port de casque) dans la rue. Un agent de police passe régulièrement pour entretenir les enfants à ce sujet, en essayant de les voir faire aussi pratiquement. Ceci continue jusqu’au C I. Éduqués et formés de cette manière, cela va sans dire quand les enfants deviennent des adultes. Ils internalisent ses règles en eux-mêmes et n’éprouvent plus le besoin de devoir tricher avec.
    Chez nous, il semblerait qu’avec chaque nouveau Président de la République, la police abandonne elle-même certaines règles de circulation pour ressortir d’autres sous veilleuse brusquement du placard et crée ainsi de la confusion et du trouble aux populations.
    Raison pour laquelle, bien que si tout ce que dit le porte-parole du gouvernement semble plausible, il reste que le gouvernement dans cette affaire ne s’engage pas dans une démarche responsable.

  2. Avatar de Napoléon
    Napoléon

    Chez nous, il semblerait qu’avec chaque nouveau Président de la République, la police abandonne elle-même certaines règles de circulation pour ressortir d’autres sous veilleuse brusquement du placard et crée ainsi de la confusion et du trouble aux populations.
    Raison pour laquelle, bien que si tout ce que dit le porte-parole du gouvernement semble plausible, il reste que le gouvernement dans cette affaire ne s’engage pas dans une démarche responsable.

  3. Avatar de Napoléon
    Napoléon

    Un casque qui coûte 8000 francs à 12000 francs est difficile pour le béninois lambda de débourser du jour au lendemain. Mais puisque le port du casque est important et incontournable l’État doit faire preuve d’imagination : Pourquoi ne pas dans un premier temps lever une contribution générale à cet effet sur certaines denrées quotidiennes (le carburant, l’huile, le sel et le sucre etc.) et organiser un nombre limité de certains importateurs de casques, qui seront agréés par l’État avec cahiers de charge de qualité. Ceci permettra à l’État de pouvoir subventionner l’achat des casques aux populations et facilitera à chaque Béninois de se comporter au règlement. Ceci allègera également la Mission de la Police.
    L’administration, face à l’application des lois et règlements doit toujours considérer les conditions de vie des populations.

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