A l’audience de ce 14 mars 2024 sur les recours contre le code électoral et le contrôle de constitutionnalité, deux articles auraient disparu du document transmis à la cour constitutionnelle par le gouvernement selon les requérants du parti Les Démocrates. Ce qui a entrainé la suspension de l’audience.
Cette situation a fait réagir aussitôt, le politologue Richard Boni Ouorou qui appelle Patrice Talon à diligenter une enquête afin de laver son honneur. « Les révélations récentes relayées par les médias et notamment la station de Frisson Radio soulèvent des questions alarmantes sur l’intégrité de notre processus législatif », s’inquiète Richard Boni Ouorou.
« Si les informations rapportées sont exactes, et qu’il existe bel et bien une divergence entre le texte du code électoral adopté par notre Assemblée nationale et celui soumis à la Cour constitutionnelle, nous sommes face à une situation inacceptable. Une telle discordance n’est rien de moins qu’une honte nationale et un scandale législatif qui menace les fondations mêmes de notre système politique », poursuit le président du Mouvement libéral avant d’enchainer : « En tant que citoyens engagés, nous ne pouvons tolérer que notre pays soit perçu comme une république de malversations où les intérêts politiques personnels priment sur l’éthique et sur la volonté du peuple. Les manœuvres qui visent à manipuler le cadre électoral à des fins partisanes sapent la confiance de nos citoyens dans les institutions démocratiques et jettent une ombre sur l’ensemble de notre gouvernance ».
Après ce cri de cœur, le politologue fait une adresse au chef de l’Etat. « Je m’adresse directement au chef de l’État, gardien de la confiance nationale et figure de proue de la majorité parlementaire : Monsieur le Président, votre silence en cette heure critique est assourdissant. Vous devez prendre position fermement contre ces agissements qui, s’ils sont avérés, représentent une trahison envers le peuple qui vous a élu. En votre qualité de chef de la majorité, il est de votre devoir de veiller à ce que votre gouvernement et votre coalition soient au-dessus de tout soupçon. Nous exigeons, avec la plus grande fermeté, l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cette affaire. Nous réclamons que des sanctions exemplaires soient prises contre tout individu impliqué dans cette affaire, quel que soit son rang ou son affiliation politique ».
Selon Richard Boni Ouorou, la démocratie exige de la transparence, de l’intégrité et de la responsabilité. Il invite alors le président de la république à démontrer qu’il est à la hauteur des valeurs que la République prétend défendre et attend de lui une action décisive, pour que le pays puisse continuer à marcher la tête haute sur la scène internationale, en tant que nation de droit, de justice et d’éthique.
Laisser un commentaire