Au fil des années, le Niger a réussi à se positionner dans le peloton de tête des pays producteur d’Uranium. Le pays d’Afrique de l’Ouest est un acteur important du marché international de l’Uranium. Certaines des plus grandes firmes de la planète se livrent une bataille sans merci pour signer des contrats d’exploitation avec le Niger. Parmi ces sociétés, il y a Goviex, la multinationale canadienne qui a obtenu l’autorisation d’exploitation de la mine de Madawela.
Le site est situé à quelques encablures de la zone d’Arlit qui est réputée pour abriter des ressources naturelles inestimables. L’on se souvient qu’en juillet 2019, Mahamadou Issoufou, alors président du Niger, avait effectué le déplacement à Madawela afin de lancer les travaux de construction de la mine d’Uranium. Normalement rien ne devait entraver la bonne marche de ce projet qui allait créer une énorme plus-value pour l’économie et les populations locales.
Mais voilà, cela fait 6 ans maintenant que le projet est toujours en stand-by et cela inquiète au plus haut point des organisations de la société civile. S’exprimant au micro de nos confrères de Radio France Internationale (RFI), le président de l’ONG Aghirinman a déclaré que l’exploitation de la mine de Madawela n’a toujours pas débuté malgré la remise de l’étude d’impact environnemental aux différents acteurs du projet.
Le président d’Aghirinman a livré ceci au micro de RFI : « De report en report, on continue à trainer, alors que la jeunesse de notre région attend des emplois. Nous voulons profitr de nos ressources et des retombées économiques ». De son côté, l’entreprise Goviex affirme comprendre les préoccupations de la société civile. Cependant, l’entreprise minière dit être confrontée à certaines contraintes qui retardent le démarrage du projet de Madawela.
L’une des plus grandes difficultés serait la recherche de financements. Les responsables de Goviex ont également notifié que le prix de l’Uranium était trop instable ces derniers temps et que cela a ralenti les choses. De plus, Goviex a mis en avant des contraintes logistiques qui plombent les perspectives. Cependant, la firme canadienne a signifié qu’elle met tout en œuvre afin d’accélérer la construction de la mine d’Uranium.
Depuis l’avènement du CNSP au pouvoir, le Niger est confronté à une crise économique du fait de diverses sanctions imposées par la communauté internationale. Ces derniers jours, la CEDEAO à desserrer un peu l’étau, mais l’économie nigérienne est toujours sous forte pression. Les premières autorités comptent notamment sur l’Uranium pour booster l’ensemble du secteur économique.
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