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Cascade de départs autour de Patrice Talon : à qui le tour ?

Nul n’est besoin de rappeler que le spectre de fin de règne du président béninois Patrice Talon, se profile à l’horizon, après huit années de gouvernance. Et les signes avant-coureurs s’amoncellent au fur et à mesure que s’approchent les échéances électorales fatidiques de 2026. En un an, cinq de ses plus proches et fidèles collaborateurs ont été remerciés d’une manière ou d’une autre. Aujourd’hui, la question qui court désormais dans les esprits, est celle de savoir qui sera le prochain sur la liste.

Et de cinq ! La liste des départs des proches collaborateurs de l’appareil gouvernemental béninois s’allonge. La cure d’amaigrissement du cercle d’amis déjà très restreint du président Patrice Talon se poursuit aussi. En un an, cinq membres parmi les ouvriers de la première heure du régime de la Rupture sont partis. C’est d’abord l’ancien ministre de la Justice et de la Législation Séverin Quenum qui a donné le coup d’envoi de ses départs. Le lundi 17 avril 2023 dans la soirée, l’opinion nationale apprend qu’à l’issue d’un léger remaniement ministériel, celui qui est l’avocat personnel du chef de l’Etat a été purement et simplement limogé.

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Coup sur coup, d’autres départs des proches collaborateurs du chantre de la Rupture vont s’en suivre. C’est le chef de la diplomatie béninoise Aurélien Agbénonci, qui faisait jusque-là figure de poids-lourd du gouvernement qui sera débarqué le 28 mai 2023, à la surprise générale. Puis, le vendredi 06 octobre de la même année, on apprend avec stupéfaction, la démission de celui qui était considéré comme l’un des fidèles du président Talon. Le ministre des Sports Oswald Homéky claque la porte après sept ans passés à ses côtés. On en était là, quand sans aucun signe particulier, l’éminence grise, l’ami intime, l’homme de confiance et cousin du chef de l’Etat, Johannes Dagnon est limogé de son poste de Conseiller spécial du chef de l’Etat.

La dernière surprise est annoncée lors du Conseil des ministres du mercredi dernier que le patron des services de renseignements béninois Pamphile Zomahoun est nommé au poste d’Envoyé spécial du pays en Haïti. Un éloignement en douceur qui ne dit pas son nom. L’observation de ces différents évènements de la scène politique béninoise semble indiquer que le pays entre dans la dernière ligne droite d’une fin de règne. Qu’importe le casting, le deuxième et dernier quinquennat constitutionnel du président Talon est entrain de prendre fin avec son lot de conflits d’intérêts et d’intrigues.

Aussi brillant communiquant et stratège politique qu’il soit, Patrice Talon ne peut plus masquer ce qui se trame dans son entourage. On sent clairement que ces derniers temps, les sujets les plus importants lui glissent entre les doigts comme s’il n’avait plus réellement une prise sur eux. De partout notamment au sein du camp présidentiel, les manifestations d’indépendance sont enregistrées au fur et à mesure que le pays s’approche des échéances électorales de 2026. Du coup, beaucoup sont ceux des Béninois qui s’interrogent sur les prochaines personnalités qui vont lâcher le chef de l’Etat dans les semaines et mois à venir.

Deux probables départs annoncés

Certains éléments qui se révèlent dans les médias et sur les réseaux sociaux montrent clairement que l’eau est dans le gaz au sein du régime actuel. Le verni est entrain de craquer. Et tout cela se rapporte au dauphin du président Patrice Talon en 2026. Ils sont d’ailleurs nombreux à lorgner vers la Marina dans le camp de la Rupture. Même si personne n’affiche ouvertement ses ambitions, on susurre parmi les probables candidats à la succession de Patrice Talon les noms de Olivier Boko qui n’occupe aucune fonction officielle mais a pignon sur rue à la présidence de la République et le ministre de l’Economie et des finances Romuald Wadagni.

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Selon toujours ces informations véhiculées par les médias et réseaux sociaux, le chef de l’Etat Patrice Talon aurait porté son choix sur M. Wadagni au détriment de Boko, son ami d’enfance et numéro deux officieux du régime. Certains caciques du pouvoir en place auraient retoqué ce choix. Ce qui justifierait le limogeage du Conseiller spécial Johannes Dagnon et l’éloignement en douceur de Pamphile Zomahoun. De ce point de vue, il apparait clairement que ces deux hommes devront prendre leurs responsabilités si toutefois ils aspirent à briguer le fauteuil présidentiel en 2026. Soit ils seront amenés à partir d’eux-mêmes de l’entourage du chef de l’Etat, soit ils seront contraints de le faire en raison des circonstances.

Il est fort probable que l’on assiste au départ de Boko et Wadagni dans les prochaines semaines ou mois du président Patrice Talon, si toutefois ils décident de briguer la magistrature suprême en 2026. Les contraintes de la course au pouvoir les y obligent. Le premier (Olivier Boko) qui pendant plus de huit ans œuvrait dans l’ombre du chef de l’Etat a tout intérêt à se faire découvrir aux Béninois, à quelques deux ans de l’élection présidentielle et afficher clairement ses ambitions politiques. Qu’il soit désigné dauphin de Talon ou non, Boko devra quitter sa cachette à la présidence de la République et se mettre en campagne, former son équipe mobiliser ses ressources humaines et financières et se rapprocher de ses éventuels militants et sympathisants. Idem pour le ministre Romuald Wadagni.

Au cas où il est désigné pour porter l’étendard de la Rupture, il sera obligé de céder son poste pour se mettre à plein temps à la disposition de son électorat avec l’appui des hommes politiques qui le soutiennent pour affronter l’échéance présidentielle en toute sérénité. Car, les postes de ministre et candidat ne font pas bon ménage. Il faudra se décider et se lancer dans la compétition. Du coup, le probable départ de ces deux hommes du sérail de Patrice Talon dans les semaines ou mois à venir ne sera plus une surprise.

6 réponses

  1. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    moi..j ai des soupçons..sur les rupturiens.et leur chef
    Le risque de se réveiller..un beau matin..et apprendre..que Kim..a disparu..avec notre blé..les meubles du palais.. avant le terme de son mandat.. illégitime et par ailleurs.illegal

  2. Avatar de Antonin TONOUDO
    Antonin TONOUDO

    La fin justifiera les moyens

  3. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    les béninois n inventer ont pas l histoire
    rappelons nous… comment..toutes les élites nazi..ont abandonné..le furheur.. à la fin du régime
    Beaucoup des profito situationnistes.. opportunistes.. véritables receleurs.de la ruse et de la rage..vont renier..Kim
    C est une histoire de jours

  4. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Un texte romanesque digne d’un scénario de politique fiction. Une plume mal inspirée . Sinon comment ne pas comprendre que notre pays dans le cadre du programme Onusien de maintien de la paix prépare l’envoi d’un contingent d’unités militaires Beninois de 2000 hommes en Haïti. Que ça implique une organisation et préparation en amont pour sa mise en œuvre. Et que le colonel Zomahoun de part son profil peut être le cordon ombilical à travers des renseignements pointus collectés en Haïti entre le chef de la mission , le commandement militaire et le gouvernement. C’est aussi simple que ça . J’en conclu que c’est une promotion le cumul d’ambassadeur adjoint au Brésil et de représentant en Haïti. Une belle promotion.
    Pour les incantations sur les prochains départs de l’entourage de Talon comme OB et le ministre d’’Etat Wadagni ; c’est un fantasme. C’est oublier qu’aucune candidature individuelle n’est possible à la présidentielle de 2026 si le candidat n’est pas désigné par son parti . Cherchez donc l’erreur.
    Le Plombier universitaire

  5. Avatar de sonagnon
    sonagnon

    En réalité, si ce n’est pas le faux, le mépris du droit et la négation de la démocratie, WADAGNI parait techniquement un homme à la hauteur de la tâche. Mieux que l’obscure BOCO vraisemblablement serait pire que Patrice TALON lui même.
    Mais la première mission de WADAGNI ne serait pas de mieux servir le Bénin, mais assurer les arrières de son patron dont il a été le comptable personnel avant de devenir ministre des finances et de l’économie.

    En résumé c’est une mafia qui cherche à remplacer le chef empêcher de poursuivre officiellement.

    Et est ce que le pays à nous tous qu’un groupuscule d’affairistes vont s’n accaparer pour des décennies???

    C’est plutôt une insulte à tous les béninois. Levons nous pour dire non!!!

  6. Avatar de sonagnon
    sonagnon

    En réalité, si ce n’est pas le faux, le mépris du droit et la négation de la démocratie, WADAGNI parait techniquement un homme à la hauteur de tâche. Mieux que l’obscure BOCO vraisemblablement serait pire que Patrice TALON lui même.
    Mais la première mission de WADAGNI ne serait pas de mieux servir le Bénin, mais assurer les arrières de son patron dont il a été le comptable personnel avant de devenir ministre des finances et de l’économie.

    En résumé c’est une mafia qui cherche à remplacer le chef empêcher de poursuivre officiellement.

    Et est ce que le pays à nous tous qu’un groupuscule d’affairistes vont s’n accaparer pour des décennies???

    C’est plutôt une insulte à tous les béninois. Levons nous pour dire non!!!

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