,

Cherté de la vie au Bénin : une fausse solution au vrai problème des Béninois

Alors que les cris de détresse des Béninois se font persistants au sujet de la flambée des prix des produits de grande consommation, le ministre béninois du commerce a demandé aux citoyens de dénoncer les commerçants véreux à partir d’un numéro vert mis en place par le gouvernement. Cette solution envisagée pour juguler la crise de l’inflation actuellement constatée sur le marché béninois est-elle vraiment efficace ? Certains analystes estiment que c’est une fuite en avant face à la situation plutôt grave que traverse la population béninoise.

C’est par communiqué en date du 11 avril 2024 que le ministre du commerce porte à l’attention des Béninois que le numéro vert 113 est mis à leur disposition pour recueillir leurs plaintes et dénonciations relatives à des pratiques commerciales préoccupantes. Cette mesure qui concerne les produits comme le soja, la noix de cajou, le karité… n’ouvre malheureusement aucune porte de sortie pour une revue à la baisse du prix du maïs qui n’a cessé de flamber depuis un moment, passant de 150f à plus de 350 f Cfa la mesure sur le marché. Que vont dénoncer les populations si le maïs et d’autres produits de grande consommation ont flambé de prix ? Les commerçants ou les agriculteurs ?

Publicité

Dans un passé récent, en de pareilles circonstances, le gouvernement d’alors avait rendu disponibles les produits dans ce qui s’appelait boutiques témoin de l’Onasa pour faciliter leur achat aux citoyens béninois à des coûts relativement abordables par rapport aux prix pratiqués sur le marché. Mais depuis la dissolution de l’Onasa et la fermeture de ses boutiques, aucune solution alternative n’a été proposée aux Béninois. Face à l’actuelle flambée des prix, le porte-parole de la présidence de la République Wilfried Léandre Houngbédji a expliqué sur Bip Radio que c’est une situation passagère. Mais pour combien de temps les Béninois devront patienter en attendant que cette situation ne passe ? C’est la question qu’il faut se poser dans un contexte de précarité de l’emploi, et de répression des usagers de la route pour non port de casque.

Il aurait fallu au gouvernement de constituer des stocks tampons à mettre à la disposition des populations pour gérer les périodes de soudure, surtout avec le changement climatique et la rareté ou l’abondance de pluie qui peuvent créer des problèmes aux agriculteurs et réduire la production. Malheureusement, on se concentre actuellement au Bénin davantage sur le coton, le soja, la noix de cajou. Le maïs, le gari et autres produits de première nécessité ne font pas l’objet d’une attention accrue. Pourtant, ce sont ces produits qui permettent aux populations de dominer la faim et de s’affranchir de l’insécurité alimentaire.

9 réponses

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Raison de plus pour sortir du franc CFA.

  2. Avatar de Tchité
    Tchité

    C’est un problème planétaire, certes. Mais on doit prendre nos responsabilités. On ne laisse pas ses secteurs vitaux (manger, commerce international, eau, électricité, aéronautique etc à son colon et espérer un bon résultat) aux étrangers et espérer un bon résultat. En plus à l’étranger dont tu parles si bien, des mesures d’accompagnement sont constamment prises pour nourrir gratuitement les pauvres (tickets repas, de l’argent, des réformes de soutiens et subsides pour les producteurs et j’en passe.

  3. Avatar de Citoyen
    Citoyen

    Et si on essaie de cesser de pleurer un peu sachant que la cherte de la vie n’est pas specifique au Benin mais une situation planetaire!!

    1. Avatar de Tchité
      Tchité

      C’est un problème planétaire, certes. Mais on doit prendre nos responsabilités. On ne laisse pas ses secteurs vitaux aux étrangers et espérer un bon résultat. En plus à l’étranger dont tu parles si bien, des mesures d’accompagnement sont constamment prises pour nourrir gratuitement les pauvres (tickets repas, de l’argent, des réformes de soutiens et subsides pour les producteurs et j’en passe.

      1. Avatar de Casius
        Casius

        Donne le nom du pays africain où les tickets sont distribués aux populations pour aller manger.
        Je me demande si tu as quitté ton Benin là une fois. Lomé, Abidjan, Accra,etc n’en parlons pas en Afrique Centrale. Mais comme la population beninoise ne comprend rien à rien vous vous leur faire croire qu’il y aura un gouvernement qui viendra leur distribuer les tickets pour manger. Pauvre africain.

  4. Avatar de sonagnon
    sonagnon

    Qu’est ce qu’il appelle commerçant véreux dans une économie de marché où c’est la loi de l’offre et de la demande qui détermine les prix???

    Le gouvernement est totalement en échec!!!

    Si un gouvernement n’arrive pas à nourrir, à soigner et à éduquer les filles et fils dans un pays, il peut présenter quel bilan???

    A moins de deux ans de la fin d’une gestion des affaires publiques de 10 ans, si le pays est à terre à ce point, il y a t il un débat à faire sur la capacité de ces dirigeants à conduire les affaires publiques???

    Le débat est clos, il n’y a plus rien à attendre de ce gouvernement de pilleurs et d’affameurs du peuple.

    1. Avatar de Tch
      Tch

      Merci pour ta lucidité. Beaucoup n’ont pas 🙈 vu ce qui a été fait ailleurs et ce qui est possible. Ils viennent seulement écrire ✍️ juste pour écrire ✍️.

  5. Avatar de Tchité
    Tchité

    Les dirigeants au Bénin qui s’amusent et n’ont aucune connaissance du fonctionnement réel du monde. C’est pourquoi après avoir bien mangé eux-mêmes, ils mettent la charrue avant les bœufs 🐂 🐂 🐂, comme c’est dans leur habitude.

  6. Avatar de Tchité
    Tchité

    Le Burkin’a vient de suspendre l’importation du blé, après avoir investi massivement dans sa production locale. Un plus grand problème en Afrique, c’est de ne pas produire ce que nous mangeons.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité