La situation relative aux bavures policières enregistrées au cours de ces derniers jours au Bénin continue de susciter des réactions au sein des formations politiques. En effet, le député Gérard Gbénonchi du parti Union Progressiste Le Renouveau a adressé une série de questions au gouvernement dans ce cadre. On note par exemple que l’élu du peuple demande à l’exécutif béninois, le bilan des dégâts humains causés par ces bavures policières. Il demande également les mesures qui sont prises par mesures le gouvernement pour rendre accessible, aux populations, tant le coût du casque que l’amende pour défaut de port de casque.
Cette interpellation est la seconde en provenance du Parlement béninois. En effet, avant l’initiative du député Gérard Gbénonchi du parti Union Progressiste Le Renouveau, le député Alassane Sabi Karim et 11 de ses collègues de l’opposition avaient adressé une question d’actualité au gouvernement dans l’après-midi de ce lundi 15 avril 2024. Ces élus sont partis en réalité de la situation qui s’est produite à Natitingou où une vidéo montre des policiers en train de tabasser un homme. Les députés de l’opposition ont notamment demandé les raisons qui ont motivé la mise aux arrêts de celui qui a enregistré la vidéo de la scène de violence.
Rappelons que dans ce cadre, plusieurs patrons de la police républicaine ont perdu leur poste dès la survenue de cette situation. Les policiers mis en cause dans le cadre de l’affaire à Natitingou sont déjà aux mains de la Justice en attendant de connaître la sanction qui leur sera réservée. Une sortie médiatique des responsables de la police républicaine a essayé de faire le point de la situation. A cette occasion, le directeur général de la Police Républicaine n’a pas hésité à régler ses comptes avec un député qui a évoqué l’initiative d’une loi contre les bavures policières.
« Ce que le député a dit, n’engage que lui. Parce que lorsqu’il faut donner des conseils, il faut que soi-même, qu’on soit correct. Donc ce qu’il a dit n’engage que lui », a déclaré Soumaïla Yaya lors de cette sortie médiatique. « Il a déjà eu des problèmes avec des policiers parce qu’il n’a pas voulu respecter la limitation de vitesse, donc ce qu’il va dire ne serait crédible aux yeux des policiers », a poursuivi le directeur général de la Police Républicaine.
Les sept questions de l’UP R au gouvernement
- Quelle est, à cette date, le bilan des dégâts humains causés par ces bavures policières ?
- Quelles sont les statistiques sur les dégâts causés par le défaut de port de casque ?
- Quelles sont les diligences effectuées par le Gouvernernent pour assister les victimes de ces excés de zèle ?
- Quelles mesures le gouvernement prend-il pour rendre accessible, aux populations, tant le coût du casque que l’amende pour défaut de port de casque ?
- Quelle évaluation le Gouvernement a-t-il fait des impacts de cette opération de répression sur les personnes, les biens et l’économie nationale ?
- Quelles sont les dispositions prises ou envisagées par le Gouvernement pour prévenir cette kyrielle de bavures. policières ?
- Si l’incivisme est l’un des terreaux de cette situation, n’y a-t-il pas lieu de réfléchir, plus à long terme, à la conception d’un programme d’éducation civique à intégrer même au cursus scolaire ?
Laisser un commentaire