L’actualité relative à la répression des infractions liées au non-port de casques continue de susciter des réactions. En effet, plusieurs députés de l’opposition ont demandé des comptes au gouvernement sur les récentes déviances observées lors de cette opération lancée au début du mois de mars. Portée par le député Alassane Sabi Karim et 11 de ses collègues de l’opposition, la question d’actualité a été déposée dans l’après-midi de ce lundi 15 avril 2024. Ces élus sont partis en réalité de la situation qui s’est produite à Natitingou où une vidéo montre des policiers en train de tabasser un homme.
La situation s’était produite en effet dans le village de Didapoumbor dans le 3ème Arrondissement de la commune de Natitingou, le 12 avril 2024. Le document déposé par les députés de l’opposition ont remarqué que cette localité a été « le théâtre de violence sur un compatriote roué de coups de bottes par les éléments de la police républicaine dans le cadre de répression prononcée. Et, la vidéo des scènes de violence décrites est devenue virale sur les médias sociaux et les différentes plateformes de messagerie instantanée ». Ils ont exprimé par la suite leur crainte que la situation engendre « des fractures sociales, et pourrait mettre à mal notre vivre-ensemble, sans oublier les conséquences économiques et sociales que cela pourrait engendrer ».
Plusieurs personnes arrêtées
C’est dans ce cadre qu’ils ont adressé une série de questions à l’endroit du gouvernement béninois. Ils souhaitent entre autre savoir les raisons pour lesquelles l’auteur de la vidéo a été interpelé. « Les exactions commises par les agents de la police dans le cadre du contrôle de l’obligation de port de casque répondent-elles à des consignes données particulières par la hiérarchie policière ? », ont entre autre demandé au gouvernement ces députés de l’opposition. Rappelons que la Justice s’est déjà saisie de ce dossier. Quatre policiers ont été déposés en prison dans le cadre de cette affaire. Celui qui a filmé la vidéo et l’a diffusée a également été mis aux arrêts. Ce mardi 16 avril, les personnes mises aux arrêts pour avoir fait des casses seront présentées au procureur de la république.
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