Suite au début de la guerre en Ukraine, les pays occidentaux ont décidé de s’en prendre aux actifs russes. Résultat ? Bon nombre de pays ont annoncé le gel des avoirs russes sur leur territoire. Récemment, les États-Unis ont ainsi ordonné le gel des actifs de la banque russe VTB, sur le sol américain.
Une décision que Moscou n’a pas du tout acceptée. Résultat, la Russie a appliqué le principe de réciprocité. La justice russe a donc demandé à ce que les actifs de la banque américaine JP Morgan, sur le sol russe, soit rapidement saisis. Selon certaines analyses, cela représente près d’un demi-milliard de dollars. Une annonce qui ne manquera pas de faire réagir Washington.
La Russie annonce la saisie des avoirs de JP Morgan
Mais ce n’est pas tout, puisque le groupe perd son droit de participation dans une filiale russe ainsi que ses droits de propriété sur plusieurs marques. Dans les faits, la justice américaine accuse JP Morgan de tout mettre en place pour sortir ses actifs de la Russie. La réalité serait toutefois bien différente et cette décision s’expliquerait notamment par le contentieux en cours entre JP Morgan et la banque VTB.
Il y a quelques semaines, le groupe russe a déposé plainte, contre les sanctions américaines qui lui ont été imposées. Et JP Morgan aurait profité de ces sanctions pour déplacer la totalité de l’un des fonds de la banque russe, que le groupe américain détient, vers un compte séquestre. Celui-ci n’est accessible qu’au géant américain de la finance. Un compte dont la valeur atteindrait… Le demi-milliard de dollars.
Des tensions qui rappellent la Guerre Froide
Naturellement, JP Morgan a rapidement réagi, affirmant qu’elle n’était absolument pas responsable de ce placement de fonds sous séquestre. Dans la mesure du possible, la banque a ainsi confirmé avoir, elle aussi, déposé plainte. Mais cette affaire démontre bien qu’entre la Russie et l’Occident, la moindre décision pouvant porter atteinte à l’intégrité nationale d’un pays, est particulièrement scrutée.
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