Il y a quelques semaines, les relations entre l’Algérie et le Maroc prenaient une nouvelle tournure, après qu’un match de football qui devait opposer l’USM Alger au RS Berkane ait été annulé. La raison ? Une carte dessinée sur le maillot de l’équipe marocaine, avec le Sahara Occidental, qui n’a pas du tout plu aux autorités algériennes.
Depuis, tous les prétextes sont bons pour se “faire la guerre”. Ainsi, après le sport, c’est au tour du Caftan de semer la discorde entre les deux pays voisins. Il s’agit d’une tunique que les habitants portent en Algérie, au Maroc, mais aussi dans d’autres parties du monde, généralement lors de cérémonies importantes. Un indispensable de la culture maghrébine, que les deux pays souhaitent s’approprier.
Tensions autour du Caftan
Tout a débuté en 2023 lorsque l’Algérie a tenté d’inscrire la Gandoura et la Mlehfa auprès de l’Unesco. Face à cette décision, le Maroc s’est montré menaçant, affirmant qu’il se tenait prêt à faire de même avec le Caftan avant que l’Algérie ne le fasse, accusée de vouloir s’approprier son origine, son utilisation. D’ailleurs, Rabat a confirmé avoir déposé plainte contre l’Algérie, auprès de l’UNESCO, l’accusant de vouloir le lui voler.
Une plainte qui intervient dans un contexte un peu particulier, puisqu’il y a quelques jours, à la Foire de Paris 2024, une première polémique a éclaté autour de ce vêtement. En effet, Lina Boussahi, jeune couturière algérienne, entreposait son stand, dans lequel se trouvaient des Caftans. Un stand qui a failli être fermé, sous la pression de quelques personnes, mais qui sera finalement resté ouvert jusqu’au bout.
L’Algérie, prête à se défendre
Une plainte qui, côté algérien, agace sérieusement. D’ailleurs, Alger a confirmé qu’elle ne se laissera pas faire. Dans le cas où une procédure sera ouverte par l’UNESCO (ce qui, de la voix de certains experts, semble assez peu probable à l’heure qu’il est), le gouvernement entend bien apporter ses propres arguments de défense, dans le but de démontrer que les accusations marocaines sont infondées.
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