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Bénin : La Gdiz s’est ouverte pendant deux semaines aux 77 communes

Photo: DR

Au cours de ces 15 derniers jours, les producteurs et les élus locaux des 77 communes du Bénin ont pu toucher du doigt ce qui se fait au sein de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz). Les premiers acteurs agricoles ont pu effectuer la visite le 14 mai dernier. Cette initiative qui émane de la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin (Cnab) et la SIPI-Bénin SA a pour objectif de sensibiliser les producteurs sur les opportunités offertes par la Gdiz en matière de transformation locale de leurs produits. L’autre but de cette visite est d’encourager les acteurs agricoles à accroître la production pour répondre à la demande croissante des unités de transformation. 

Pour soutenir l’élan d’industrialisation et préserver les matières premières stratégiques pour l’approvisionnement des industries locales, le gouvernement a mis en place une politique de restriction des exportations de certaines matières premières agricoles. L’initiative de cette série de visites au sein de la Gdiz a également eu pour mérite d’expliquer plus amplement aux acteurs agricoles le bien-fondé de ces différentes mesures. Les dispositions bien que nécessaires pour la valorisation locale des produits agricoles, avaient suscité quelquefois des interrogations chez certains acteurs, notamment issus du secteur agricole.

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Le ministre de l’Agriculture de l’Élevage et de la Pêche, au cours de la toute première journée de visite, s’est évertué à expliquer l’importance de maintenir les matières premières au Bénin. Pour Gaston Dossouhoui, l’objectif de celles et ceux qui font une proposition de prix plus élevée que ce que propose le gouvernement est de détruire les industries. Car, selon lui, le manque de matières premières aurait comme conséquences à long terme la fermeture des usines au sein de la Zone Industrielle de Glo-Digbé. La conséquence se ressentirait systématiquement sur le plan social parce que les milliers de jeunes qui y travaillent retourneraient au chômage selon les explications de l’autorité ministérielle. 

Découvrir ce à quoi servent les matières premières… 

L’objectif de cette initiative est donc de permettre aux producteurs des quatre coins du Bénin de toucher du doigt ce à quoi servent les matières premières qui sont produites dans leurs champs et ce que ça génère comme valeur ajoutée. A chaque fois, les responsables de la SIPI-Bénin SA présentent de façon générale aux visiteurs la Gdiz ainsi que tout ce qui s’y fait. C’était également l’occasion pour la Chambre Nationale d’Agriculture du Benin d’échanger avec les différents acteurs sur la stratégie globale d’accompagnement des producteurs béninois. Un accent particulier a été mis sur le déploiement de plusieurs initiatives structurantes. Il s’agit par exemple de la création de : la société béninoise des aménagements agricoles (SoBAA) ; la société de développement des semences végétales et plants (SODESEP) ; la création d’un laboratoire de vitro plants et la mise en place d’une ferme élite de production d’ananas. Dans les 77 communes désormais, les producteurs agricoles savent que la Zone économique de Glo-Djigbé est étendue sur une superficie de 1640 hectares et a atteint son niveau actuel en moins de deux ans d’exploitation. Ils savent également le nombre d’emplois créés grâce à leurs efforts et le nombre qui sera encore crée au cours des prochaines années.

L’appel du maire de Djougou… 

Sur place, les visiteurs peuvent constater que le coton est transformé jusqu’à l’obtention d’un produit fini. En plus de l’or blanc, le cajou, le soja et bien d’autres matières premières sont transformées au sein de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé. Les visiteurs sont souvent émerveillés après la découverte faite au sein de la zone. C’est le cas du maire de la commune de Djougou qui n’a pas caché ses sentiments après la découverte qu’il a faite. Pour Idrissou Yaya, c’est une véritable surprise la découverte qu’il a faite au sein de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé. « Je ne pouvais pas penser qu’au Bénin, à Glo-Djigbé ici, il y avait quelque chose de ce genre qui se passait. C’est vraiment formidable », a confié le maire de la commune de Djougou aux journalistes après la visite qu’il a effectuée avec les producteurs de sa ville et celles des communes telles que Bassila et Ouaké.

« Quand tu vois le nombre de jeunes qui y travaillent, on pourrait se demander où tous ceux là seraient, si la Gdiz n’existait pas. Je demande ainsi aux producteurs de doubler d’ardeur », a-t-il ajouté. Pour lui, tous les hommes politiques devraient encourager les producteurs à produire davantage et à ne pas céder « aux intermédiaires » qui viennent avec de petits rajouts pour amener les cultures ailleurs. « Nous avons besoin de transformer notre production sur place parce que nous aurons de la plus-value », a-t-il réaffirmé au terme de la visite.  

3 réponses

  1. Avatar de Fonton
    Fonton

    On attend les produits de la GDIZ sur le marché pour réduire notre dépendance aux produits étrangers mais c’est lieu de tourisme elle est devenue.

    1. Avatar de Ronsard
      Ronsard

      Ne viens pas exposer ton ignorance ici. Moi j’ai acheté et porte deja des t-shirt Gdiz ici même à cotonou. Mieux, les produits Gdiz, t-shirts, peignoirs, noix d’acajou, etc..made in Bénin se vendent dans des grands magasins américains

      1. Avatar de Fonton
        Fonton

        On voit bien qui expose son ignorance jusqu’à faire de votre insignifiante personne l’unité de mesure des habitudes de consommation des béninois.

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