Après la mise en détention de 21 participants à la marche organisée par la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb) le 1ᵉʳ mai dernier, le procureur de la République près le tribunal de 1ʳᵉ instance de première classe de Cotonou, Jules Ahoga est monté au créneau pour s’expliquer. Selon les explications de ce dernier, les personnes maintenues en détention à l’issue de différentes enquêtes auraient été « recrutées dans des quartiers de Cotonou pour troubler l’ordre public ». Elles ne justifieraient pas, selon lui, d’une « qualité de travailleur ».
« La réalisation d’un test urinaire, sur instruction du parquet, s’est révélée positive à l’égard de 21 d’entre elles quant à la consommation et à l’usage du cannabis », a soutenu le procureur. Toujours selon son point, au total 73 personnes avaient été interpellées le 1ᵉʳ mai lors de la marche entreprise par le secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb). Les personnes ayant justifié leur qualité de travailleur ont été remises en liberté. Les étudiants et les élèves interpelés dans ce cadre ont également été libérés.
Notons qu’au cours de ces dernières semaines, la justice a interpelé plusieurs personnes dans le cadre des marches organisées par les centrales et confédérations syndicales. Des leaders syndicaux ainsi que des manifestants ont déjà été mis aux arrêts le 27 avril dernier. Ils ont été libérés quelques heures après leur arrestation. Les responsables syndicaux projettent aussi une marche très prochaine pour le 11 mai, toujours dans le but de manifester contre la cherté de la vie au Bénin.
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