L’actuel patron de la Marina est une fois encore monté au créneau pour se prononcer sur la crise entre le Bénin et le Niger. Patrice Talon a fait le point des négociations qui sont en cours actuellement entre les deux parties sous la direction de la Chine. A l’issue d’une rencontre qu’il a eue ce jeudi 30 mai avec l’ambassadeur de Chine au Bénin, M. Peng JINGTAO, et une délégation de la société chinoise WAPCO, en charge de l’exploitation du pipeline Niger-Bénin, le président béninois a fait le point de la situation. Il a réaffirmé son ouverture au dialogue avec la partie nigérienne.
Face à la presse ce jeudi, Patrice Talon a tenu à faire remarquer que, la situation actuelle entre le Bénin et le Niger « demeure une intrigue ». Il a rappelé que le Niger a officiellement saisi le Bénin pour une réunion entre État qui s’est tenue à Niamey. A ladite rencontre, le président béninois a indiqué que les voies de mise en œuvre normale du contrat de transit du pétrole nigérien par le Bénin a été évoqué. La partie béninoise représentée par le ministre Adambi est revenue sur la nécessité de rouvrir les frontières afin de faciliter la mise en œuvre du projet.
« Selon le compte rendu qu’il m’a fait hier à son retour, il ressort que la partie nigérienne présente à ladite rencontre n’a apporté aucune réponse à nos préoccupations et attend ou attendrait de recevoir les instructions de ses plus hautes autorités. À l’heure où je vous parle, je n’ai reçu aucune clarification ou information de nos frères nigériens allant dans le sens attendu par tous », a noté le président béninois. Il estime par la suite que le Bénin a continué à rechercher la paix dans cette situation. Il confirme par exemple qu’il a envoyé un message à l’endroit du président nigérien par le biais de son ministre Adambi.
Mais l’actuel homme fort de Niamey n’a pas voulu recevoir la lettre. « Je peux vous assurer que le Bénin n’a fait l’économie d’aucun effort, d’aucune humilité, pour permettre le rétablissement de la concorde entre le Niger et Bénin », a martelé Patrice Talon au cours de cette confidence qu’il a faite à la presse. Pour le président béninois, « le temps de la protestation et des sanctions en raison du coup d’État qui a lieu au Niger est passé ; ce temps est passé pour tout le monde et il n’y a plus rien qui justifierait aujourd’hui que les autorités béninoises ne soient pas dans la bienveillance à l’égard des autorités nigériennes actuelles ».
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