L’Afrique soufre de l’exploitation illégale de son or. En effet, si le trafic est une réalité, l’ampleur de ce dernier était mal connue. Un rapport de la CEDEAO vient démontrer que ce sont des milliards qui s’évaporent chaque année, à cause de mesures qui sont peu, voire pas efficaces.
Tous les ans, en Afrique, l’exploitation illégale d’or coûte des milliards de dollars. En effet, si le problème est bien connu des nations concernées, les solutions manquent. La raison ? Des décisions sont prises à l’état local, national. Mais le caractère transfrontalier du problème est souvent occulté, ce qui ne résout pas tout du problème (voire qui ne le résout pas du tout).
Des décisions qui n’ont pas beaucoup de conséquences
Selon la CEDEAO (la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), il est impératif qu’une véritable coopération inter-régionale ait lieu, permettant ainsi de prendre le problème à bras-le-corps. Dans son rapport, celle-ci pointe du doigt les décisions prises au cours des dernières années qui n’ont rien apporté. En effet, la contrebande coûterait, chaque année, 120 millions de dollars au Niger, au Mali et au Burkina !
Et cet argent, qui ne revient pas à l’État, sert, dans certains cas, à financer les caisses de groupes et groupuscules extrémistes très actifs dans la région. Pire encore, l’exploitation illégale d’or nuit aux agriculteurs de la région ! Au Ghana, par exemple, cela a entraîné la destruction de 2% du verger national de cacao, supposant une baisse des subventions et des investissements en la matière.
De nombreuses options sont sur la table
Le rapport invite donc les États (ouest-africains, notamment) à mettre en place une véritable politique de coordination, permettant de lutter contre le trafic d’or au niveau des frontières. Partage d’information, renforcement des lois, mise en place de stratégies communes entre les différents acteurs du secteur aurifère… Les options sur la table, pour assainir le marché, sont assez nombreuses.
Laisser un commentaire