Face aux récents changements politiques au Niger, les relations militaires internationales sont en pleine reconfiguration. Tandis que les États-Unis et la France ont été sommés de retirer leurs forces armées, l’Allemagne a réussi à conclure un accord provisoire pour maintenir sa présence militaire.
L’Allemagne, contrairement à ses alliés occidentaux, a négocié avec les nouvelles autorités nigériennes afin de prolonger l’utilisation de sa base de transport aérien près de Niamey. Ce compromis temporaire, mis en place faute de temps pour trouver une solution pérenne, permet à la Bundeswehr de rester sur le territoire nigérien jusqu’au mois d’août. Initialement, le mandat allemand devait expirer le 31 mai, mais l’accord permet une extension de quelques mois, donnant ainsi aux deux parties le temps de trouver un arrangement durable.
Historiquement, cette base aérienne servait de plaque tournante logistique pour la mission des Nations Unies au Mali (Minusma), laquelle a pris fin en décembre dernier. Avec la cessation de cette mission, la présence allemande au Niger nécessitait une réévaluation. En vertu du nouvel accord, la Bundeswehr verra ses effectifs réduits de manière significative, passant de 100 à environ 30 ou 40 soldats. La base sera placée en état de veille, prête à être réactivée si la situation l’exige.
Le ministère allemand de la Défense a informé les parlementaires des développements récents, bien que la décision de maintenir une présence militaire au Niger suscite des débats au sein du gouvernement allemand. Certains législateurs s’inquiètent des risques potentiels pour les soldats, notamment en l’absence de stratégie coordonnée entre la France et l’Allemagne dans la région, surtout après le retrait des troupes françaises en décembre.
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