En France, l’année 2024 est marquée par une recrudescence significative de la coqueluche, avec près de 6 000 cas recensés durant les cinq premiers mois, une hausse alarmante comparée aux années précédentes. En effet, selon l’Institut Pasteur, ce chiffre dépasse largement les 495 cas enregistrés sur l’ensemble de l’année 2023, et représente une augmentation encore plus marquée par rapport aux 67 cas de 2022 et aux 34 de 2021. Ce fort rebond de la maladie respiratoire, extrêmement contagieuse, est confirmé par le centre national de référence de la coqueluche, dirigé par Sylvain Brisse.
Selon Santé publique France, une reprise de la circulation active du pathogène responsable de la coqueluche a été notée dès le début de l’année. L’agence de santé a également identifié une quinzaine de clusters majoritairement dans des établissements accueillant des enfants, mais aussi au sein de foyers familiaux. Cette observation coïncide avec les cycles habituels de la maladie, qui connaît des pics d’incidence tous les trois à cinq ans, le dernier ayant été relevé en 2018. La pandémie de Covid-19 avait apparemment retardé ce cycle naturel, mais 2024 marque un retour en force de la coqueluche.
La coqueluche se caractérise par des quintes de toux sévères et peut être particulièrement dangereuse pour les nourrissons et les personnes ayant des défenses immunitaires affaiblies. Bien que les cas mortels restent rares, ils surviennent principalement chez les très jeunes nourrissons non vaccinés. Dans ce contexte, les autorités sanitaires françaises insistent sur l’importance de la vaccination pour prévenir les formes graves de la maladie et protéger les populations les plus vulnérables.
Au-delà des frontières françaises, le phénomène est également observable à l’échelle européenne, où plus de 32 000 cas ont été signalés dans une trentaine de pays lors des trois premiers mois de 2024, surpassant ainsi le total annuel de 2023. Cette tendance montre que la coqueluche reste une préoccupation majeure de santé publique, nécessitant une vigilance continue et des mesures préventives efficaces à l’échelle continentale.
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