Le jeudi 20 juin, les États-Unis ont frappé un coup dur à Kaspersky Lab en annonçant l’interdiction de ses logiciels antivirus sur leur territoire. Cette décision, motivée par des préoccupations de sécurité nationale, interdit à Kaspersky de vendre ses produits aux États-Unis et de fournir des mises à jour à ses clients existants à partir du 29 septembre.
Le département américain du Commerce a justifié cette mesure en invoquant des craintes concernant la proximité de Kaspersky avec le gouvernement russe. Washington accuse en effet l’entreprise d’être sous l’influence du Kremlin, une accusation que Kaspersky nie fermement depuis des années. L’entreprise affirme avoir maintenu son indépendance et sa neutralité politique, assurant que ses produits sont utilisés dans le monde entier sans être affectés par des agendas géopolitiques.
Dans un communiqué, Kaspersky a vigoureusement condamné cette décision, la qualifiant de réponse au « climat géopolitique actuel et de craintes théoriques » qui, selon elle, ne fait que favoriser la cybercriminalité en affaiblissant la capacité des utilisateurs à se protéger efficacement. L’entreprise, connue pour sa réputation dans le domaine de la cybersécurité, envisage de contester juridiquement cette interdiction, soulignant que les preuves de son indépendance ont été ignorées par les autorités américaines.
Cette affaire risque de créer des tensions supplémentaires dans les relations déjà tendues entre la Russie et les États-Unis, tout en posant des questions sur les implications pour les utilisateurs et les entreprises qui dépendent des solutions de Kaspersky pour leur sécurité informatique. Certains experts critiquent cette mesure comme une politisation excessive des décisions technologiques, mettant en danger la sécurité numérique mondiale au nom de la sécurité nationale.
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