La présence d’un sous-marin russe à propulsion nucléaire du côté de Cuba a forcément interpellé du côté américain. La réponse de Washington ne s’est d’ailleurs pas fait attendre. En effet, le Pentagone a confirmé l’information selon laquelle un sous-marin nucléaire américain venait lui aussi d’être envoyé sur place. De quoi laisser craindre une évolution des tensions ?
Côté américain, on affirme que non. En effet, le sous-marin USS Helena se trouve actuellement dans la baie de Guantanamo, dans le cadre d’une visite “de routine”. Une justification qui n’a pas vraiment convaincu, même sur le commandement des États-Unis a rappelé que l’armée dispose d’une base navale sur cette même île de Cuba et qu’il n’était pas surprenant que des forces armées s’y rendent.
Les États-Unis déploient l’USS Helena
Toujours selon cette même justification, cette visite était prévue de longue date. Il n’y a donc rien d’inhabituel ni même de surprenant à ce que ce bâtiment soit présent sur place. Pour autant, cette venue intervient à peine 24 heures après qu’un sous-marin russe à propulsion nucléaire, le Kazan, se soit lui aussi rendu du côté de Cuba, à près de 150 kilomètres des côtes américaines.
Et dans ce contexte marqué par la guerre en Ukraine et les vives tensions internationales, ou deux blocs semblent s’opposer, cette proximité du Kazan avec la Floride a de quoi passablement agacer côté américain. Si la situation est donc suivie de près, celle-ci ne représente toutefois pas de “menace directe” comme l’a expliqué le Pentagone, qui semble ainsi vouloir faire preuve de retenue.
Un face-à-face qui ravive l’Histoire
Une situation qui n’est toutefois pas sans rappeler les plus sombres heures de l’Histoire contemporaine. En 1962, une guerre, potentiellement atomique, avait failli éclater entre les États-Unis et l’URSS d’alors, après que des missiles soviétiques ont été découverts sur l’île de Cuba. En pleine Guerre froide, cet épisode avait alors marqué le pic des tensions entre les deux nations.
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