Mis sous mandat de dépôt le 8 mai dernier, l’ex-patron de la base navale de Cotonou a comparu une fois encore devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). On retient simplement que, le témoignage d’un de ses collaborateurs a contredit les propos tenus par le capitaine de Vaisseau Jean Léon Olatoundji. Selon celui qui s’est présenté comme étant conducteur de véhicule à la base, il se chargeait juste d’exécuter les ordres qu’il reçoit de son supérieur hiérarchique.
« Je n’ai jamais vendu de carburant à qui que ce soit. Tout ce que j’ai fait sur la base navale de Cotonou est sur ordre de mon commandant », a confié à la barre ce militaire sur ses relations avec l’ancien patron de la base. Dans les détails, il indique que depuis sa nomination en novembre 2023, le conducteur de véhicule à la base à liquidé près de 30 tonnes de carburant. Les ventes se seraient toujours déroulées sur ordre de son supérieur hiérarchique. L’argent issu de la vente serait intégralement versé au patron de la base selon les précisions qui ont été faites par ce militaire.
Il n’aurait reçu aucune paie ou récompense de ces ventes. Les détails des transactions qu’il a faites sont contenus dans un cahier qu’il aurait rigoureusement tenu. Ces propos viennent tout de même contredire ce que l’ex-patron de la base avait dit devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il avait fait savoir qu’il n’a jamais vendu du carburant une tierce personne. Il avait également déclaré qu’il n’avait jamais reçu de l’argent du gestionnaire de carburant de la base.
Rappelons qu’avec plusieurs autres personnes il est poursuivi devant la Cour spéciale pour les faits d’« abus de fonctions, recel de carburant et blanchiment de capitaux ». Le dossier de disparition de carburant à la base navale de Cotonou implique 14 militaires de la marine béninoise. Rappelons que, le capitaine de Vaisseau Jean Léon Olatoundji a été démis de ses fonctions de chef d’État-major de la Marine béninoise dans le cadre de cette affaire. Il a été déchargé lors du conseil des ministres du jeudi 11 avril 2024. Au lendemain de son départ, il a été entendu à la Brigade économique et financière (BEF).
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