Les relations entre Cuba et les États-Unis ont été marquées par des décennies de tensions et d’hostilité depuis la révolution cubaine de 1959. Le point culminant de cette animosité s’est manifesté à travers de nombreuses tentatives d’assassinat orchestrées par la CIA contre Fidel Castro. Ces complots, allant de cigares explosifs à des coquillages piégés, illustrent l’acharnement américain à renverser le régime castriste. Malgré l’échec de ces opérations, elles ont profondément affecté les relations bilatérales, instaurant un climat de méfiance persistant entre les deux nations.
Cuba accuse les États-Unis d’avoir fomenté un nouveau projet terroriste sur son sol. Le ministère de l’Intérieur cubain affirme avoir démantelé une opération planifiée et financée depuis le territoire américain. Cette annonce ravive les tensions historiques entre les deux pays, mettant en lumière la persistance des conflits diplomatiques malgré les récents efforts de normalisation.
Au cœur de cette affaire se trouve Ardenys Garcia Alvarez, présenté comme le principal exécutant du plan. Selon les autorités cubaines, cet homme aurait pénétré illégalement sur l’île par voie maritime, transportant des armes à feu et des munitions. Son objectif présumé était de recruter des individus pour mener des actions violentes contre le régime cubain. Garcia Alvarez, émigré aux États-Unis en 2014, aurait agi sous la direction et avec le financement de groupes basés sur le sol américain.
L’enquête menée par les services de sécurité cubains a également conduit à l’arrestation d’autres personnes impliquées résidant à Cuba. Le gouvernement de La Havane souligne que cette opération a permis d’empêcher la réalisation de plans conçus et dirigés depuis les États-Unis, renforçant ainsi sa rhétorique anti-américaine.
Cette accusation s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre le terrorisme revendiquée par Cuba. En décembre dernier, le pays a publié pour la première fois une « Liste nationale de terroristes« , ciblant principalement des individus et des organisations basés aux États-Unis. Parmi les personnes visées figurent des suspects d’attentats passés contre des intérêts cubains, notamment une série d’explosions dans des hôtels de La Havane en 1997.
Les relations entre Cuba et les États-Unis restent tendues, malgré quelques signes d’amélioration. Washington a récemment retiré Cuba de sa liste des pays non coopératifs dans la lutte antiterroriste. Cependant, l’île demeure inscrite sur la liste noire américaine des États soutenant le terrorisme, aux côtés de l’Iran, de la Corée du Nord et de la Syrie.
L’embargo commercial et financier imposé par les États-Unis depuis 1962 continue de peser lourdement sur l’économie cubaine. Renforcé sous la présidence de Donald Trump, cet embargo est qualifié d’arbitraire par les autorités cubaines, qui dénoncent son impact négatif sur les investissements et les flux financiers vers l’île.
Cette nouvelle affaire de terrorisme présumé souligne la complexité des relations entre Cuba et les États-Unis. Elle met en évidence les défis persistants pour établir une normalisation durable entre les deux nations, malgré les tentatives de rapprochement observées ces dernières années.
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