Pour son expansion industrielle, la wilaya de Nâama s’apprête à accueillir un projet d’envergure : la création d’une nouvelle usine de traitement de minerai de fer, dans le cadre du mégaprojet de Gara Djebilet. Ce projet ambitieux, lancé après le succès similaire à Béchar, vise à exploiter l’un des plus grands gisements de fer au monde pour dynamiser l’économie locale.
Récemment, une délégation de la société nationale du fer et de l’acier (Feraal), accompagnée d’un partenaire chinois, s’est rendue à la zone industrielle de Harachia. Prévue sur une superficie de 500 hectares extensibles, cette zone abritera une installation de traitement capable de transformer jusqu’à 3 millions de tonnes de minerai de fer par an, selon les estimations des responsables locaux.
Initialement conçu pour traiter 1 million de tonnes de minerai de fer extrait du gisement de Gara Djebilet, le projet prévoit une expansion rapide à 2 et 3 millions de tonnes dans les années à venir. Il est également prévu la création de 2500 emplois directs à court terme, avec des perspectives de croissance pour doubler ce chiffre à l’avenir.
Pour soutenir cette expansion, un projet de ligne de chemin de fer reliant Béchar à Nâama est actuellement à l’étude. Cette infrastructure sera cruciale pour faciliter l’approvisionnement en matières premières extraites de la mine de Gara Djebilet, renforçant ainsi l’efficacité et la compétitivité de l’usine.
La localisation stratégique entre Béchar et Nâama, le long de la voie ferrée Béchar-Oran, répond à la rareté des ressources en eau et en énergie à Gara Djebilet. Cette décision garantit une gestion optimale des ressources nécessaires au traitement du minerai.
En parallèle, ce projet s’inscrit dans un cadre plus large de développement et de valorisation de la mine de fer de Gara Djebilet, sous la supervision de Sonarem. D’autres infrastructures fondamentales sont prévues dans la région, contribuant ainsi à diversifier l’économie nationale et à réduire la dépendance historique du pays aux hydrocarbures.
À Béchar, déjà engagée dans des projets similaires avec des partenaires chinois comme Stinosteel et CMH, la région connaît également une dynamique de développement similaire. Ces projets convergent vers l’objectif commun de mettre en production effective la mine de fer d’ici 2027, avec une capacité initiale de 20 millions de tonnes par an, potentiellement doublée d’ici 2040 pour atteindre 40 millions de tonnes par an.
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