Il y a quelques jours, un navire transportant une importante quantité de produits pétroliers a fini sa course près de la plage de Fidjrossè à Cotonou. Si officiellement, aucune déclaration n’a été faite par les autorités béninoises pour situer l’opinion publique, la situation suscite tout de même beaucoup d’interrogations. Des informations qui nous sont parvenues, on retient que le navire se serait retrouvé à cet endroit suite à une panne dimanche 30 juin 2024 aux environs de 2h du matin.
Selon Bip Radio, les 09 membres de l’équipage du bateau sont retenus par l’Unité spéciale de police fluviale et maritime (USPFM). La raison de cette mesure est qu’ils n’auraient pas averti les autorités béninoises de la situation de détresse dans laquelle se trouve le navire contrairement aux exigences de la règlementation dans le secteur maritime. Le bateau immobilisé dans les eaux béninoises sans aucune autorisation préalable aurait à son bord 200 mille litres de gasoil.
Les autorités béninoises auraient ainsi pris des mesures pour vider le navire de son contenu afin d’éviter qu’il se déverse dans la mer. Tout ceci amène à se poser des questions sur comment les côtes béninoises sont sécurisées. Comme les frontières terrestres et aériennes, le Bénin a également le devoir de mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité de nos côtes. Comment un navire de cette taille a pu se retrouver aussi près de la plage accessible au public sans l’autorisation préalable des autorités béninoises ? Le Bénin ne dispose-t-il pas d’un mécanisme pour détecter un navire qui ne serait pas autorisé ? Sommes-nous véritablement en sécurité dans ce contexte ? Autant de questions auxquelles, seules les autorités béninoises peuvent répondre.
Pour l’heure, la population est spectatrice de la situation et observe les mouvements à la plage de Fidjrossè. Aux dernières nouvelles, le navire aurait finalement été vidé de son contenu mais est toujours immobilisé près de la plage. On déplore une fois encore le silence des autorités face à cette situation. Elles ont été nombreuses à décliner toutes les invitations des journalistes à éclairer la lanterne du public. Certaines ont formellement fait savoir qu’elles ne sont pas autorisées à se prononcer sur la situation. « Je ne suis pas autorisé à vous parler. Les consignes sont claires. Il faut vous rapprocher de la préfecture maritime pour avoir une autorisation », a déclaré un commissaire de la police républicaine rencontré sur les lieux par un média local.
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