Face à un contexte électoral tendu, la situation politique autour de Joe Biden s’aggrave après un débat télévisé à Atlanta qui a suscité des critiques virulentes de la part des observateurs et semé la panique au sein du Parti démocrate. Ce débat du 27 juin, qualifié de désastreux par de nombreux médias, a ouvert un débat sur la capacité du président à assumer ses fonctions, exacerbant les doutes existants.
Dans ce climat incertain, un groupe significatif de donateurs et de personnalités influentes du parti démocrate a franchi un pas décisif. Un total de 168 signataires a adressé une lettre ouverte à Joe Biden, lui demandant de ne pas briguer un second mandat. Cité par le Washington Post, le message est clair : renoncer à se représenter serait un acte de responsabilité envers la démocratie et l’avenir du pays, marquant une transition apaisée du pouvoir à l’image de ce que fit George Washington.
La lettre souligne également les « risques profonds » que représenterait une nouvelle présidence de Donald Trump, évoquant des inquiétudes telles que l’instabilité globale, l’abandon des alliés, et l’érosion des droits des femmes parmi d’autres groupes vulnérables.
En dépit de ce contexte difficile, Joe Biden, qui a déjà sécurisé le soutien nécessaire des délégués de son parti pour une candidature, reste ferme sur ses intentions. Cependant, des voix importantes commencent à envisager d’autres options. Abigail Disney, figure notable parmi les donateurs, a clairement exprimé sa position sur CNBC : si Biden ne se retire pas, la défaite démocrate semble inévitable, avec des conséquences désastreuses. Elle soutient ouvertement Kamala Harris comme alternative crédible.
L’agitation ne se limite pas aux déclarations publiques. Une réunion d’urgence via téléconférence a été organisée avec des centaines de donateurs démocrates pour discuter de la situation. Reed Hastings, cofondateur de Netflix, et Gideon Stein, philanthrope, ont tous deux exprimé leur préférence pour un changement de candidat afin de renforcer les chances du parti contre Donald Trump.
Face à ces pressions croissantes, des figures comme Reid Hoffman, cofondateur de LinkedIn, recommandent de ne pas se focaliser uniquement sur les lacunes de Biden mais plutôt sur celles de son adversaire républicain. La dynamique de l’élection présidentielle, prévue pour le 5 novembre, s’annonce complexe, avec un Parti démocrate à la recherche de stabilité et de consensus au sein d’une période politiquement volatile.
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