Le Ghana franchit une étape majeure dans sa transition énergétique avec la mise en service de la plus grande centrale solaire photovoltaïque flottante d’Afrique de l’Ouest. Ce projet innovant, d’une capacité installée de 5 MW, allie technologies solaire et hydraulique pour alimenter le réseau électrique national.
Située sur le fleuve Volta Noire, au niveau du barrage de Bui dans le nord-est du pays, cette installation hybride marque un tournant dans la diversification du mix énergétique ghanéen. Elle s’inscrit dans le cadre du plan énergétique national visant à augmenter la part des énergies renouvelables à 10% d’ici 2030.
L’achèvement de ce projet en juin dernier arrive à point nommé pour le Ghana, qui fait face à des défis énergétiques récurrents. Le pays a notamment connu une période de délestage de trois semaines en juin, en partie due à un approvisionnement insuffisant en gaz naturel depuis le Nigeria.
Cette réalisation s’inscrit dans une dynamique plus large de développement des énergies vertes au Ghana. Le pays a récemment inauguré le plus grand projet de toiture solaire dans la zone franche de Tema, près d’Accra. Ces initiatives témoignent de l’engagement du Ghana envers ses objectifs climatiques, avec une ambition de zéro émission de carbone à long terme.
Le gouvernement ghanéen prévoit de déployer environ 150 GW de capacité solaire photovoltaïque d’ici 2060, un projet estimé à 550 milliards de dollars d’investissements potentiels. Cette vision à long terme offre des opportunités considérables pour les entreprises du secteur des énergies renouvelables.
L’innovation ghanéenne inspire déjà ses voisins. La Côte d’Ivoire envisage également l’installation d’une centrale solaire flottante sur le barrage hydroélectrique de Kossou, dans le centre du pays. Ces projets illustrent une tendance régionale vers l’exploitation des surfaces aquatiques pour la production d’énergie solaire, combinant ainsi les avantages des technologies hydrauliques et photovoltaïques.
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