Face à l’ampleur du blanchiment d’argent et des sommes importantes circulant en dehors des circuits bancaires, les autorités algériennes redoublent d’efforts pour endiguer ce phénomène qui représente un véritable défi pour l’économie nationale. La Banque d’Algérie, consciente des dangers que cela implique, a récemment renforcé son cadre réglementaire pour lutter plus efficacement contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Ce nouveau dispositif, officialisé dans le Journal officiel n° 58 du 21 août, impose aux institutions financières algériennes, y compris les banques et les services financiers d’Algérie Poste, de mettre en place des programmes rigoureux de prévention et de lutte contre ces activités illicites. Les établissements sont désormais tenus d’élaborer des stratégies écrites pour identifier et évaluer les risques associés, ainsi que d’adopter des politiques adaptées pour y faire face.
La Banque d’Algérie souligne que la prolifération des nouvelles technologies a accentué les risques liés au blanchiment d’argent, rendant cette lutte encore plus complexe. En réponse, les nouvelles règles imposent une vigilance accrue de la part des institutions financières pour détecter toute transaction suspecte et renforcer la transparence des flux financiers.
Ces mesures visent à consolider la stabilité du secteur financier algérien et à assurer la conformité du pays aux standards internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. En bancarisant les sommes circulant hors des circuits officiels, les autorités espèrent non seulement protéger l’économie nationale, mais aussi garantir un environnement plus sûr et transparent pour les investissements et le développement économique.
L’Algérie, en durcissant ses régulations, envoie un message clair : la lutte contre le blanchiment d’argent est une priorité nationale, et les acteurs du secteur financier doivent jouer un rôle central dans cette bataille. Les efforts déployés par la Banque d’Algérie témoignent d’une volonté ferme de combattre les pratiques illicites qui entravent le développement économique du pays.
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