Il y a quelques semaines, Guinée Équatoriale et Nigeria annonçaient la signature d’un accord au sujet d’un gazoduc visant à relier les deux nations. Si aucune date n’a été avancée par les deux parties, cette annonce a suscité bon nombre de questionnements, notamment du côté du Maroc et de l’Algérie.
L’accord entre la Guinée Équatoriale et le Nigeria a été signé par les deux nations, dans le but de renforcer la coopération régionale, mais aussi et surtout, de sécuriser l’accès aux hydrocarbures, au cours des prochaines années. On ne sait toutefois quasiment rien de ce contrat reliant les deux nations. Aucune information n’a filtré concernant les quantités de gaz qui seront échangées ni même à quelle échéance.
Maroc et Algérie craignent ce nouveau projet
Si cet accord est forcément loué du côté du Nigeria et de la Guinée Équatoriale, au Maghreb, celui-ci pose quelques problèmes. Deux projets sont effectivement en cours entre le Nigeria et l’Algérie, d’une part, ainsi que le Nigeria et le Maroc d’autre part. Certains se demandent si ce nouveau gazoduc sera intégré à l’un des deux projets, dans le but de bloquer le développement du projet du voisin.
Certains experts estiment que ce projet est en fait totalement indépendant. Aux yeux d’Ahmed Tartar, par exemple, le projet de gazoduc entre le Nigeria et la Guinée Équatoriale ne remet en rien le gazoduc transatlantique (avec le Maroc) ou transsaharien (avec l’Algérie) puisqu’il ne rejoint pas le continent européen. Celui-ci a toutefois pointé du doigt les tensions entre l’Algérie et le Niger ainsi que le surcoût très important du gazoduc marocain pour justifier les envies nigérianes de chercher de nouveaux partenaires.
Le Maghreb compte sur ces gazoducs
Dans les deux cas, le projet de gazoduc reste particulièrement important aux yeux de l’Algérie et du Maroc. Le premier pays a terminé 70% de la construction du gazoduc sur son territoire, tandis qu’au Maroc, les études de faisabilité ont d’ores et déjà été lancées. D’ailleurs, le roi Mohammed VI a échangé au début de l’année, avec le président Bolan Tinubu au sujet de l’importance de ce projet de gazoduc, preuve que le sujet est toujours aussi essentiel aux yeux du gouvernement.
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